Saisie une nouvelle fois par les parents de Vincent Lambert, la Cour européenne des droits de l'Homme a rejeté ce lundi 20 mai leur recours faute d'"élément nouveau". Les parents s'opposent à l'arrêt des traitement de leur fils hospitalisé dans un état végétatif à l'hôpital de Reims.
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a rejeté ce lundi 20 mai la requête des parents de Vincent Lambert. Ils lui avaient demandé de suspendre le processus d'arrêt des traitements de leur fils, entamé ce lundi matin à l'hôpital de Reims.
"La Cour indique qu'aucun élément nouveau de nature à lui faire adopter une position différente ne lui a été présenté par les requérants", a-t-elle précisé dans un communiqué.
La CEDH, qui siège à Strasbourg, rappelle qu'elle avait déjà conclu en 2015 qu'arrêter l'alimentation et l'hydratation artificielles de l'homme tétraplégique, en état végétatif à la suite d'un accident de la route, ne porterait pas atteinte au principe du droit à la vie, garanti par la Convention européenne des droits de l'Homme.
Vincent Lambert : rejet de la demande de mesures provisoireshttps://t.co/k88LY5J9vC#ECHR #CEDH
— ECHR Press (@ECHR_Press) 20 mai 2019
Les parents de Vincent Lambert, opposés à "l'arrêt des traitements" de leur fils , avaient organisé dimanche un rassemblement devant l'hôpital Sébastopol de Reims pour dénoncer une "euthanasie déguisée". Lundi, conjointement avec une soeur et un demi-frère de Vincent Lambert, ils ont saisi la CEDH mais également le Conseil d'État et la Cour d'appel de Paris.
Ses parents sont engagés depuis six ans dans une bataille juridique pour que leur fils soit considéré comme handicapé et maintenu en vie, tandis que son épouse, son neveu François et cinq de ses frères et soeurs veulent mettre fin à ce qu'ils considèrent comme un "acharnement thérapeutique".