Affaire Mia : le parquet de Nancy se dessaisit au profit du pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris

Le parquet de Nancy a annoncé jeudi 9 juin 2022 que la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) se dessaisissait de l'affaire Mia au profit du pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris, "en concertation avec le parquet national antiterroriste".

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Dans un communiqué, le parquet de Nancy annonce ce jeudi 9 juin 2022 que la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) se dessaisissait de l'affaire Mia au profit du pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris, "en concertation avec le parquet national antiterroriste".

"Il est en effet apparu (...) que ces agissements faisaient partie intégrante du plan d'actions violentes du groupuscule d'ultra droite baptisé +DW Renversement+ visant l'État et ses représentations", précise le procureur de la République, François Pérain, dans un communiqué. Il ajoute : "dans un délai compris entre 8 jours et un mois à compter de cet avis, les juges d’instruction rendront leur décision, qui sera susceptible d’être contestée devant la chambre criminelle de la Cour de cassation dans un délai de 5 jours."

Mia, huit ans, enlevée en avril 2021

La petite Mia, huit ans à l'époque, résidait chez sa grand-mère dans les Vosges quand elle avait été enlevée le 13 avril 2021 par plusieurs hommes à la demande de sa mère qui n'en n'avait plus la garde et n'avait plus le droit de la voir seule.

La mère et la fillette avaient été retrouvées saines et sauves cinq jours plus tard dans un squat en Suisse. Sa mère, Lola Montemaggi, 28 ans, avait été interpellée et mise en examen pour "enlèvement de mineur de 15 ans en bande organisée" et "soustraction de mineur par ascendant hors du territoire de la République".

Soupçonné d'avoir organisé à distance l'enlèvement de la fillette, Rémy Daillet, figure des milieux complotistes, avait ensuite été inculpé et écroué mi-juin notamment pour complicité d'enlèvement d'un mineur de 15 ans en bande organisée et association de malfaiteur en vue de commettre le crime d'enlèvement de mineur de quinze ans en bande organisée. Au total, onze personnes ont été mises en examen dans cette affaire.

Rémy Daillet, aujourd'hui âgé de 55 ans, a aussi été mis en examen le 22 octobre pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Il est soupçonné d'être "le cerveau" d'un groupe d'ultra-droite projetant des actions violentes et un "coup d'Etat" contre le gouvernement.

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