Grève du 1ᵉʳ octobre : "ce gouvernement n’a pas l’air de vouloir nous entendre"

Partout en France, des manifestants se sont rassemblés notamment pour lutter contre la réforme des retraites ce mardi 1ᵉʳ octobre. À Nancy, environ un millier de personnes étaient présentes, un peu moins à Metz.

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Place Dombasles à Nancy où devant la gare à Metz, environ un millier de manifestants se sont rassemblés ce mardi 1ᵉʳ octobre 2024 pour faire entendre leurs revendications. 

Alors que l’Assemblée nationale commence ses travaux sur les textes budgétaires ce mardi, l’intersyndicale s’est donnée rendez-vous dans la rue pour réclamer l’indexation et l’augmentation des salaires, la suppression de la réforme des retraites à 64 ans, le renforcement des services publiques ou encore l’amélioration des conditions de vies : "On est là toujours pour les mêmes revendications. Ce gouvernement-là n'a pas l’air de vouloir entendre, même si ça fait peu de temps qu’il est au pouvoir, mais c’est comme les gouvernements précédents qui ont refusé d’entendre jusqu’à maintenant", explique Yann Venier, secrétaire général de l’Union Locale CGT de Nancy.

900 manifestants à Nancy

Un peu déçu par l'ampleur de la mobilisation, environ 900 personnes à Nancy et 650 personnes à Metz selon la police, Yann Vanier est compréhensif et combatif : "On s’attendait un petit peu à ce que ce soit en demi-teinte. Il peut y avoir un fatalisme chez les salariés et dans la population en général parce qu'on a beaucoup lutté ces dernières années, on a fait des grands mouvements et on n’a pas été entendu. À un moment donné, on peut se dire que quoi qu’on fasse, de toute manière ça ne marche pas. Mais moi, je pense que dans les semaines à venir, il va y avoir des coupes budgétaires pour renflouer les caisses publiques, donc la colère va monter nécessairement et il y aura une réaction".

Les étudiants concernés

Des propos partagés par les plus jeunes puisque l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), première organisation syndicale étudiante, est aussi de la partie : "On est là aussi pour tirer la sonnette d’alarme aux côtés de nos confrères du syndicat professionnel et en général des travailleurs et travailleuses. Aujourd’hui, un étudiant sur deux ne mange pas à sa faim en France, ce qui pousse un étudiant sur deux à devoir travailler à côté de ces études et on le sait, c’est 40% de risque en plus d'échec dans l'enseignement supérieur", souligne Gauthier Dardenne, secrétaire général de l'UNEF Lorraine.

Il ajoute : "On demande un investissement massif dans le système de bourse pour les étudiants, on demande aussi des places de logement supplémentaires au niveau du Crous, on demande également l’arrêt des coupes budgétaires sur l'enseignement supérieur et de la recherche, et d’une manière générale, l'abrogation de la réforme des retraites, qui, aujourd’hui n’est pas égalitaire à la situation".

Un mouvement reconductible

Si, malgré la détermination de l'intersyndicale, cette journée de mobilisation n’a pas capté une large partie de la population, Yann Vaanier prévient, ce n’est pas la dernière : "Aujourd’hui, pour qu’il y ait un mouvement, il faut que ce soit sur la durée et que ça ne se fasse pas de façon unique. C’est un jour parmi d’autres, on va essayer de construire sur le long terme. En tout cas, la colère dans la rue est immense. À nous de convaincre les gens de se dire qu’on va devoir se battre et que si on ne le fait pas, on va subir encore et toujours plus", averti le secrétaire général de l’Union Locale CGT de Nancy.

Rendez-vous semble donc pris dans les semaines à venir pour une nouvelle mobilisation alors que le Premier ministre, Michel Barnier, a déclaré ce mardi vouloir proposer aux partenaires sociaux de "réfléchir à des aménagements justes et raisonnables" de la réforme des retraites.

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