Jean-Claude Vavasseur, 70 ans, habite dans la banlieue de Nancy, à Vandœuvre. Depuis trois ans, les rats ont envahi sa cave. C'est un vrai casse-tête. Vendredi 3 mai, excédé, il nous raconte.
Jean-Claude habite Vandœuvre-lès-Nancy en Meurthe-et-Moselle depuis quinze ans. Il s’est installé ici au début de sa retraite, "pour être tranquille", au milieu des années 2000. "Je suis un ex-concierge de l’ex-DDE, la direction départementale de l'équipement". Ici il loue un appartement 585 euros par mois, charges comprises. Mais depuis trois ans, des rats ont envahi sa cave. "Je me souviens j’avais laissé quelques affaires. Je suis descendu et ça sentait mauvais. Et là j'ai vu et senti car ils pissent partout. Ça pue, ça pue !".
Une odeur d'urine
Jean-Claude habite à côté de la mairie, place de Trèves. Un petit trois pièces au troisième étage. Et cette année, la situation a pris une tournure bien plus grave. Jean-Claude se sent piégé. " En bas, ils rongent les tuyaux d'alimentation électrique ; et aussi les canalisations". Maladie, saleté, mauvaise odeur... c’est vrai que Jean-Claude, quand il en parle, s'emporte vite, "je vis un enfer c’est affreux. Les rats reviennent toujours. Et puis maintenant les gens mettent du pain pour les attirer et pour les nourrir. C’est vraiment dégueulasse, je ne peux plus aller dans la cave". De toute façon, pour tout le monde, les rats restent des animaux mal-aimés. "Si on constate la présence des rats avec leur odeur ce n'est pas bon signe. Ils urinent beaucoup et partout et ça veut dire qu’ils sont bien installés", dit Ayoub Ouqmara, responsable d'une société lorraine spécialisée dans la dératisation.
Je vis un enfer c’est affreux. Les rats reviennent toujours. Et puis maintenant les gens mettent du pain pour les attirer et pour les nourrir. C’est vraiment dégueulasse.
Jean-Claude Vavasseur, habitant de Vandœuvre-lès-Nancy
Alors la prolifération des rongeurs inquiète même la femme de Jean-Claude, elle aussi à la retraite, et elle aussi très en colère. Combien y en a-t-il dans votre cave ? "je ne sais pas. De toute façon je n'y vais plus. Je n’ose plus y aller". A côté d'elle Jean-Claude dit : "j’ai peur. On peut choper "des merdes" [comprendre des maladies]". On ne peut pas les confondre avec des souris. Vous êtes sûr qu'il s'agit de rats ? "Ah oui. Oui... il y en a eu des crevés dans ma cave et le gars qui s'occupe des bâtiments les a enlevés. J'ai vu".
De son côté, joint par téléphone, vendredi 3 mai 2024, le bailleur, la société Batigère Habitat, ne nie pas le problème que posent les rats. Cependant elle affirme mettre tout en œuvre pour améliorer la situation. "Un nouveau plan d'action est prévu dans les prochaines semaines. Je vais appeler monsieur Vavasseur rapidement pour lui dire", explique Nicolas Kwiatkowski, directeur territorial chez Batigère. Une surveillance va se mettre en place. "On ne peut pas faire comme on veut en raison des normes européennes", ajoute-t-il. Une réunion avec une entreprise est déjà prévue pour mardi prochain.
Un casse tête
Reste qu'aujourd'hui une dératisation d’ampleur est nécessaire. "Un couple de rats peut en deux ans engendrer 40.000 individus si rien ne les empêche", dit Ayoub Ouqmara. Maintenant c'est ce qui inquiète le plus Jean-Claude. Il redoute l'arrivée de nouveaux "spécimens" comme il dit. "Je vous le répète : ça pue !"