A peine une cinquantaine de personnes, essentiellement des militants CFTC, CGT et FO étaient présents ce lundi 22 octobre devant le siège régional de l'Agence Régionale de Santé (ARS) du Grand Est à Nancy. Ils accompagnaient des parlementaires Meurthe-et-Mosellans venus évoquer la situation du CHRU.

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Lundi 22 octobre 2018 au matin, le directeur de l’Agence Régionale de Santé (ARS) du Grand Est avait rendez-vous avec des parlementaires de Meurthe-et-Moselle pour évoquer avec eux la délicate situation financière et sociale du Centre Hospitalier Régiona de Nancy. 

Pour les accompagner, les syndicats CFTC, CGT et FO avait lancé un appel à la mobilisation des salariés et des usagers.

Une nouvelle mobilisation après celles de ces dernières semaines.

Mais ils étaient à peine une cinquantaine dont quelques élus comme Stéphane Hablot, le maire de Vandoeuvre, à avoir répondu présent tandis que les  trois députés Meurthe-et-Mosellans Laurent Garcia (MoDem), Caroline Fiat (LFI) et Dominique Potier (PS) étaient reçus.


12.000 salariés, combien demain ?

Plus de 12.000 personnes travaillent aujourd'hui dans l'une des entités du CHRU de Nancy, qui compte aujourd'hui parmi les dix meilleurs établissements de soin en France, selon la dernière enquête annuelle du magazine Le Point.

Cette excellence doit être renforcée par le progressif rassemblement des diverses structures, réparties historiquement en ville, et qui devraient à terme gagner le plateau de Brabois.

Entamé depuis plusieurs mois, ce rassemblement permettra une meilleure offre de soin et une meilleur gestion budgétaire par la réduction de services existant en doublon voire plus. Mais ce rassemblement qui s'est déjà accompagné d'une réduction de 400 postes n'est pas suffisant pour l'Etat.


Une dette de 400 millions

Car la situation financière du CHRU est également dans la balance. Son déficit est de 290 millions d'euros et sa dette cumulée de 400 millions d'euros. Une faillite qui ne dit pas son nom.

Le projet, évalué à 520 millions d'euros, doit s'accompagner pour le ministère, de plusieurs centaines de nouvelles suppressions d'emplois. C'est à cette condition que l'Etat prendra en charge une partie du financement du projet.

Un rapport de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS), le quatrième en cinq ans, vient d'être rédigé après une inspection de plusieurs semaines. Il sera remis en décembre au ministère de la Santé.
Et il servira sans nul doute de point d'appui pour la décision d'aide au financement par le gouvernement qui sera annoncé en début d'année 2019.


 
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