Urbanloop : le transport écolo et révolutionnaire sur rails pour les JO de Paris, début des travaux

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L’incroyable histoire d’Urbanloop, ce mode de transport révolutionnaire, se poursuit avec, en ce mois de septembre 2023, le début des travaux à Saint-Quentin-en-Yvelines. C’est ici que la première boucle de 2,2 km entrera en fonction avec dix capsules pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024.

Les travaux ont débuté, il y a quelques jours, sur le site qui verra fonctionner les premières capsules d’Urbanloop pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. Urbanloop, c’est ce projet né il y a cinq ans à l’École nationale supérieure d’électricité et de mécanique de Nancy (ENSEM), une école d’ingénieurs de l’Université de Lorraine. Au départ, un simple exercice d’étudiants pour imaginer un transport du futur qui serait peu gourmand en énergie.
Aujourd’hui, Urbanloop est une entreprise qui compte 22 salariés, dont une grande partie a été recrutée dans les écoles d’ingénieurs de la région. La petite capsule révolutionnaire circule sans moteur, sans batterie, alimentée en électricité par les rails.

Elle est solo ou en duo. Elle est sans conducteur, pilotée par une intelligence artificielle qui garantit une fluidité du réseau. En fait, c’est un peu une capsule individuelle de métro aérien qui vous attend là où vous en avez besoin.

Elle a battu le record mondial de la plus faible consommation d'énergie pour un véhicule autonome sur rails en 2021 en présence du Ministre des Transports de l’époque, Jean-Baptiste Djebbari. Urbanloop franchit les étapes une à une pour arriver, aujourd’hui, à un circuit de plus de deux kilomètres, qui sera opérationnel pour les JO sur la commune de Saint-Quentin-en-Yvelines et c’est là que les travaux ont commencé.

Un transport gratuit pour les JO

"On est super content. Le projet devient concret, nous raconte Jean-Philippe Mangeot, directeur de projet. On a toujours dit, un défi après l’autre. Le premier coup de pelle à Saint-Quentin-en-Yvelines, pour moi, cela représente beaucoup. Il a fallu beaucoup de travail pour arriver là, du collectif et du sérieux. On a toujours expérimenté avant de proposer. Mais il fallait bien aussi un petit grain de folie." C’est évidemment une étape qui marque l’entrée dans la phase industrielle de ce projet.
Dix capsules fonctionneront sur le circuit de 2 km avec deux stations sur l'île de loisirs et desserviront une fan zone à proximité du vélodrome. Elles seront accessibles gratuitement, pour le public, pendant les JO. Et l’installation est prévue pour rester après les JO.

La voie devrait être posée à partir de décembre 2023. En attendant, tous les éléments, qui composent cette voie et ceux, qui composent les capsules, sont fabriqués par des sous-traitants dans la région Grand Est.

Dans la cour du Ministère

La capsule a été présentée dans la cour du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires lors des Journées du Patrimoine. "Nous serons aussi aux Rencontres Nationales du transport public mi-octobre à Clermont-Ferrand. Après avoir été au stand des Universités, puis au stand des start-up, cette étape marque notre naissance industrielle.

Nancy, 3 km, en 2026

La prochaine étape est une boucle à Nancy en 2026, dont le parcours devrait être dévoilé très bientôt. "On arrive avec des performances inégalées sur ce type de transport. Les études montrent qu’on est une des solutions les plus écologiques et pertinentes de tous les transports lourds. On tient sur 3 mètres de large avec une vitesse de pointe de 50 km/h. Il a peu de bruit : moins de 63 décibels à 50 km/h à cinq mètres. Peu de consommation énergétique et un temps d’attente inférieur à une minute en moyenne. On coche toutes les cases des besoins des villes moyennes, sans métro."

D’ailleurs, plusieurs villes sont intéressées. Certains un peu plus que d’autres puisqu’elles commencent par passer des commandes d’étude d’opportunité.

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