Vandœuvre-lès-Nancy : suicide d'un délégué syndical chez Leclerc, "c’est drôlement con d’en être arrivé là" dit sa mère

Un an après le suicide de son fils, sur son lieu de travail, le centre Leclerc de Vandœuvre, la maman de Maxime revient sur sa souffrance ce 11 janvier. Et le silence assourdissant de la direction. L'enquête de police est terminée. La justice va rendre ses conclusions dans quelques jours. 

 

 

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C'était il y a un an. Le samedi 11 janvier 2020. Maxime Chéry, 34 ans, salarié du groupe Leclerc et travaillant au magasin de Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) s'est suicidé par arme à feu. Il a laissé un mot pour expliquer son acte.  

Ce lundi 11 janvier 2021, Claire, la maman de Maxime, reste sidérée par le suicide de son fils, sur son lieu de travail. "C’est drôlement con d’en être arrivé là. Je suis toujours plutôt très en colère un an après".
A l'époque, Claire avait dit : "Il ne faut pas que Maxime soit mort pour rien". 

Une année d'enquête et la semaine dernière, "la police est venue me rendre ses affaires. A ce moment-là, ça remue beaucoup de choses. Ils m'ont donné son téléphone portable par exemple, son ordinateur. La sécurité sociale a conclu à un accident du travail, c'est une bonne chose", dit Claire joint par téléphone par France 3 Lorraine. Cette décision a été rendue pendant le premier confinement, celui du mois d'avril 2020.

Claire, elle, est toujours en attente. "De son côté la direction du magasin dresse un portrait de mon fils qui ne correspond pas à la réalité : colérique, déstabilisé", explique-t-elle. 
L’année écoulée, l’avancée des investigations devrait permettre de donner des réponses à un certain nombre de questions. "Maintenant on attend la décision du procureur. Ses conclusions. J'espère que la justice va donner une suite à cette affaire, car c'est un accident du travail"

De la colère mêlée à de la tristesse

Comme l'an dernier, elle sera au rendez-vous ce lundi 11 janvier, à 12h30, au rond-point du Centre Leclerc à Vandoeuvre. Les salariés et le syndicat FO veulent célébrer ce triste anniversaire. Mais cela n'efface pas les questions et l'amertume dans la voix de la maman de Maxime. "Aujourd'hui, je suis parfois très triste, parfois très, très en colère.  La sœur de Maxime, ma fille, est suivie psychologiquement. Elle reste très marquée par le suicide de son frère".

 

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