En Meurthe-et-Moselle, au Sud de Nancy, à Vaudémont, les Duval vous invitent chez eux, dans leur ferme, en 1850. La visite est gratuite tous les jours sauf le lundi. Il suffit de demander la clé à l'Auberge de la Colline. Vous visiterez le lieu à votre guise tout cet été 2022.
Demandez la clé à l'auberge de la Colline à Vaudéùont et partez visitez la ferme de 1850.
"Entrez donc, ça vous fera une sortie", disait l’humoriste vosgien, Claude Vanony dans un de ses sketchs. En entrant dans la ferme des Duval, à Vaudémont, vous sortirez du 21e siècle, pour revenir dans les années 1850.
Après avoir toqué à la porte, vous entendrez le bruit des sabots en bois, les gonds qui grincent et l’odeur de la cheminée.
Thibault Leclerc a acheté cette ferme il y sept ans. En apercevant le panneau "à vendre", sans savoir ce qu’il allait faire du lieu, il a demandé au propriétaire de le retirer.
"J’ai laissé le nom Duval parce que c’était le nom des propriétaires. Ils étaient très émus parce que tout le monde a pensé que j’allais transformer la ferme", raconte-t-il. "En réalité, quand je l’ai visitée, j’ai été très frappé par des détails : les entourages de portes, qui étaient en pierre, quelques boiseries, à droite à gauche, qui ne collaient pas avec les matériaux d’une ferme habituelle." Il ajoute : "En fait, à Vaudémont, les maisons ont été construites avec les vestiges du château. Les villageois ont récupéré des éléments pour leurs propres maisons et c’est pour ça que vous avez des encadrements en pierre de taille du 16ème. En voyant ce lieu, je me suis dit qu’il fallait juste le restaurer."
Nouveau propriétaire, M. Leclerc a dégagé les ajouts, des linos sur le sol. Il a fait ressortir les vieux planchers, enlevé ce qu’il y avait aux murs, remplacé le fourneau par un plus ancien. Il a choisi de tout remettre dans l’état d’origine.
"Dans la ferme Duval, comme dans toutes celles de l’époque, il n’y avait que deux pièces principales : la cuisine évidemment et la chambre derrière, mais c’était une chambre unique pour tout le monde avec des lits clos.", explique Thibault Leclerc. "Il faut bien comprendre que l’obsession, c’était le froid et c’est pour cette raison que la cheminée était à fois ouverte sur la cuisine et sur la chambre, l’âtre, il fallait sécuriser la chaleur. Et puis quand on passait des soirées entières, on allait se mettre au milieu des bêtes. Les discussions, la transmission, le couarail, dans le patois lorrain, se faisait au milieu des bêtes. On profitait de la chaleur des étables."
Comme la plupart des habitants de Vaudémont, les Duval était une famille de paysan. Elle cultivait la terre et élevait des animaux : des vaches et des cochons.
"Il y avait trois granges derrière et nous avons conservé leurs aménagements : vous voyez où étaient les vaches, où étaient les cochons", détaille le gérant de l’Auberge de la Colline. "Il y a même un valet de ferme que j’ai rapporté", conclut-il. "Le valet de ferme, c’est une sorte de coffre très étroit où le garçon de ferme dormait au milieu des bêtes au moment des vêlages. Il mettait ses habits à l’intérieur et sa veste lui servait d’oreiller."
Dans le livre d’or, bon nombre de visiteurs écrivent qu’ils ont été extrêmement touchés, que la ferme des Duval les a fait replonger dans leur enfance. Certains viennent même y déposer des objets familiaux usités jadis.