Depuis cinq ans, le port de plaisance de Toul en Meurthe-et-Moselle attire de plus en plus de bateaux de toute la France, d’Allemagne, des Pays-Bas ou d’Angleterre. Un succès dû notamment aux infrastructures refaites en 2011.
Alan et son épouse viennent du Sud-Est de l'Angleterre. Ils naviguent trois mois dans l’année en France. Ils sillonnent les voies navigables du pays, mais leur port d’attache, c’est Toul : Ils y laissent « le Marianne » pendant l’hiver. « C’est une belle ville ! Le port est très agréable, on y est très bien accueillis. »
Pendant que les Anglais partent à la station service toute proche chercher du fuel, Yvette et son mari amarrent leur embarcation. Le couple de retraités a commencé à naviguer il y a peu. Leur bateau restera à Toul jusqu’à l’automne, et les Nancéens viendront naviguer à son bord quelques jours avec leur famille. « Le port de Nancy est plus cher et moins convivial ! Et puis ici, les pontons restent ouverts et on se sent en sécurité. »
Jean-Pierre Chrétien, le régisseur du port, accueille les plaisanciers. Il raconte : « Certains jours, il y a entre 10 et 15 arrivées, il ne faut pas chômer ! D’autres journées sont plus calmes. Les gens viennent d’Allemagne, des Pays-Bas, d’Angleterre et même d’Australie ou de Nouvelle-Zélande. Quand j’ai commencé à travailler ici, je ne pensais pas que des étrangers viendraient à Toul ! Mais c’est assez logique : les infrastructures sont neuves, et le port est proche des commerces et de la gare. »
Avant, le port de Toul n’était qu’un lieu de passage. Les plaisanciers n’y passaient pas plus d’une nuit. Mais les infrastructures ont été rénovées en 2011, et les touristes se sont passé le mot. Maintenant, une quarantaine de bateaux restent tout l’hiver, et en été il arrive que le port qui compte 60 places soit complet. Depuis 2008, le chiffre d’affaire a été multiplié par cinq.
Pour continuer de répondre à cette demande grandissante, la Ville pourrait construire un nouveau port de plaisance dans les années à venir.
Reportage de Claire Schaffner et Bruno Courtaux.