Crimes à l'Est revient sur l'affaire du meurtre du notaire de Cons-la-Grandville. Maître Jean Flauder est retrouvé mort à Muzeray dans la Meuse le 4 février 1980. Tué de 6 balles dont 4 tirées dans la tête. Quinze ans plus tard, Maître Thomas-Chevallier est condamné à 18 ans de réclusion.
Le crime
Le 4 février 1980, le corps sans vie de Maître Jean Flauder est retrouvé au bord d'une route à Muzeray dans la Meuse.L'homme était notaire à Cons-la-Grandville en Meurthe-et-Moselle. Son étude, florissante était spécialisée dans la revente de biens immobiliers de la sidérurgie, secteur en difficulté à l'époque.
Son cadavre est criblé de balles : six en tout, dont quatre dans la tête.
L'enquête se dirige alors vers un règlement de comptes.
Très vite un couple de gitans est arrêté, mais, lors du procès en 1985, et grâce à des analyses balistiques, le couple est innocenté. L'enquête repart à zéro.
L'escroquerie
C'est une affaire d'escroquerie banale qui va relancer l'affaire. Une femme, Béatrice Thiry découvre qu'elle a été escroquée par son notaire, Maître Arnaud Thomas-Chevallier. Interpellé pour malversation, celui-ci est emprisonné.
Le 7 décembre 1989, lors d'une audience au cours de l'instruction, il demande à sa maîtresse de l'époque de lui rendre service : il veut qu'elle camoufle une arme qui se trouve dans un coffre dans son étude. Lorsqu'elle demande des explications, il lui avoue qu'il a tué Maître Flauder. Que s'est-il passé ? Le secret était-il trop lourd à porter ? Toujours est-il que deux jours plus tard, les enquêteurs perquisitionnent l'étude de Maître Thomas-Chevallier et découvrent l'arme du crime.
Les condamnations
En 1995, Maître Arnaud Thomas-Chevallier est condamné à 18 ans de réclusion pour le meurtre de Maître Jean Flauder, meurtre qu'il continue de nier, malgré tous les éléments accablants qui pèsent sur lui.Deux ans plus tard, il se verra également condamné à 14 ans de prison pour malversations.
Voir le reportage :
Reportage : Christophe Gomond - Sébatsien Rock - Nabil Lamda - Hervé Marchetti
Interview : Marcel Gay, journaliste - Arnaud Thomas-Chevallier