Oubliées, capotes grises et bandes molletières : à Bar-le-Duc, une exposition célèbre la mode de "l'arrière", et en particulier la mode féminine, ce week-end des 10 et 11 novembre. Car la guerre fut aussi l'occasion d'une évolution accélérée du statut des femmes, et de leur façon de s'habiller.
Si la Mission "Histoire" du département de la Meuse est sortie de l'enfer des tranchées pour s'intéresser à un thème beaucoup plus frivole, c'est que la mode fait elle aussi partie de l'Histoire. Oui, pendant la guerre, il fallait bien que la vie continue. Et les codes vestimentaires en disent long sur la société de l'époque.
Le salon, qui ce tient ce week-end des 10 et 11 novembre 2018 à Bar-le-Duc, balaie les années 1900-1920. C'est-à-dire qu'on part de la Belle Epoque, ses longues robes, ses corsets à baleines et ses immenses chapeaux à plumes... en tous cas pour les bourgeoises.
Économiser le tissu
Avec la guerre, tout change. Il faut économiser le tissu.Très vite, le noir du deuil s'invite dans la garde-robe de la plupart des familles.
Et surtout, un grand nombre de femmes de toutes conditions vont remplacer les hommes au travail, que ce soit à l'usine, au bureau ou dans les hôpitaux.
La silhouette féminine s'allège en privilégiant des vêtements plus fonctionnels... Ce qui n'interdit pas l'élégance : robes courtes (voire pantalon !), taille basse et petit bibi. La mode des années 20 - les années folles - est née.
Il est aussi possible d'enfiler un costume pour se faire tirer le portrait en grande tenue d'il y a un siècle.