Michael Haim, éleveur de brebis à Houdelaincourt dans la Meuse, a découvert le cadavre d'une de ses bêtes ce mardi 3 octobre 2023 au matin. C'est la deuxième attaque qu'il subit en quelques mois. Pour lui, pas de doute, "c'est un loup".
Ce mardi 3 octobre 2023 au matin, Michael Haim a découvert une de ses brebis égorgée dans ses pâtures. Installé dans le sud de la Meuse à Houdelaincourt, l'éleveur ovin avait vécu une situation identique en août dernier. "C'était aussi une brebis qui avait été dévorée", affirme-t-il, "pour moi, il n'y a pas de doute, c'est un loup, ça ne peut pas être autre chose".
Les agents de l’Office national de la biodiversité (OFB) ont effectué des analyses sur place. "Leur constat est clair. Ils m'ont confirmé que c'était bien une attaque de loup", explique l'éleveur.
Je sais très bien que le loup est une espèce protégée, mais il faut aussi penser à nous, les éleveurs
Michael Haim, éleveur
Michael Haim déclare avoir subi des attaques chaque année depuis 2014. "Aujourd'hui, je sais très bien que le loup est une espèce protégée, mais il faut aussi penser à nous, les éleveurs. Un jour, à force de subir, on arrêtera tout et il ne faudra pas se plaindre s'il n'y a plus de bio-diversité", dit-il.
Depuis quelques années, un loup sévit entre le nord de la Haute-Marne et le sud de la Meuse. Il y a eu des attaques près de Poissons en Haute-Marne cet été.
Dans le département de la Meuse, la présence du loup est avérée depuis 2013. L'an passé avait été marqué par une nette augmentation des prédations : dix-huit, contre six en 2021 et cinq en 2020.