Après l'épisode mosellan de TerraLorraine, c'est un nouvel échec de l'implantation chinoise en Lorraine. Annoncée en très grande pompe, par Manuel Valls, alors Premier ministre le 21 mars 2016, l'usine de fabrication de LED, n'aurait été "qu'une intention" qui ne se concrétisera sans doute jamais

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La Lorraine n'a décidément pas de chance avec les investissements chinois.

Après le serpent de mer TerraLorraine qui s'est achevé en un cuisant échec (voir notre article) à Illange en Moselle, c'est au tour des Meusiens de constater qu'ils se sont sont fait rouler dans la farine.

Le constat pourrait être simplement amer s'il n'y avait pas ces deux cent créations d'emplois annoncées qui ne verront finalement jamais le jour dans cette soit-disant usine de fabrication de LED qui devait entamer sa production à l'été 2016 à proximité de la gare Meuse TGV.

Une première pierre et rien derrière

La première pierre du projet avait pourtant été posée en grande pompe par le Premier ministre Manuel Valls, lundi 21 mars 2016, avec à ses côtés Zhaoqi Meng, le directeur de l'entité Europe d'Inesa, sur la plateforme de 15 ha. L'ouverture était alors déjà reportée à fin 2017.

A l'époque Eclatec, entreprise Meurthe-et-Mosellane, s'étonnait du soutien du gouvernement français à une entreprise chinoise qui la concurrençait directement et menaçait ses emplois. Ses salariés étaient d'ailleurs allés manifester contre la venue de Manuel Valls.

Mais depuis, rien n'a avancé, le permis de construire de l'usine chinoise n'a même pas été déposé.

Aucun dossier n'a été déposé auprès des services de l'État concernant l'implantation de l'entreprise Inesa à ce jour

a précisé la préfecture de la Meuse à l'AFP, selon une dépèche de l'agence publiée samedi 22 avril 2017.

De son côté, le conseil départemental qui soutenait et croyait fortement à ce projet, "ne connaît pas la date de la réunion concernant "le dépôt du permis de construire."

Silence de la Chine, embarras du ministère

L'AFP, a tenté de contacter les responsables du groupe chinois, en vain.

Mais un communiqué de ce groupe chinois sur le site de l'opérateur de la Bourse de Shanghaï daté du 25 mars 2016, soit quatre jours après la pose en grande pompe de la première pierre indique que "le président et directeur général de l'entreprise (Feilo) Zhuang Shen'an et Meng Zhaoqi, directeur général de INESA Europe (...) le 21 mars (...) n'ont annoncé aucun projet impliquant que l'entreprise allait investir des fonds à cet endroit pour fonder une usine d'ampoules LED".

A ce jour, l'entreprise n'a pas de stratégie, ou de demande de ratification en suspens, pour investir dans la création une usine de LED,

écrit Feilo, la filiale d'Inesa, dans ce communiqué.

Pour Feilo, "il ne s'agissait que d'une intention" et "il n'existe aucune certitude" que ce projet se concrétisera.

Le secrétariat d'Etat français à l'Industrie indique pour sa par "ne pas avoir de réponse à apporter".

Formule lapidaire en forme d'enterrement de première classe pour un projet que les politiques Meusiens auraient pourtant bien aimé voir se concrétiser.


AFP  le 22/04/2017 07:09:10
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information