Produire sa propre énergie pour l'autoconsommer, un système auquel les collectivités s'intéressent de plus en plus. C'est ce que fait la commune de Dun-sur-Meuse avec sa centrale hydroélectrique depuis un an. Une démarche écologique et économique pour ne plus être tributaire des fluctuations du marché de l'énergie.
La petite ville de Dun-sur-Meuse fait figure de pionnière en matière d'autoconsommation électrique collective. Un système qui commence à avoir la côte, encore plus depuis la crise de l'énergie. La commune meusienne et ses 700 habitants avaient l'outil : une centrale hydroélectrique relancée en 2020, il suffisait d'avoir l'idée et de se lancer.
C'est chose faite depuis 2021 sous l'impulsion du maire Pierre Ploner : "on maitrise le coût de l'énergie, on n'est plus dépendant d'un fournisseur dont les coûts fluctuent, on est forcément gagnant".
Aujourd'hui la commune fait des économies, plusieurs centimes d'euros par KWh. L'électricité est certes devenue gratuite mais il y a un coût de production qui est estimé par la commune à 7 centimes par KWh. Lorsque le débit de la Meuse est optimal, la centrale avec ses trois turbines, peut produire jusqu'à 600 KWh.
On maitrise le coût de l'énergie, on n'est plus dépendant d'un fournisseur dont les coûts fluctuent, on est forcément gagnant
Pierre Ploner, maire de Dun-sur-Meuse
Aujourd'hui, cette électricité permet d'alimenter les 17 compteurs Linky de la commune, l'éclairage public et les bâtiments communaux. A partir du 1er janvier 2023, tous les habitants pourront à leur tour profiter de ce système. Ils sont invités à se rendre en mairie pour connaitre les modalités pratiques, la centrale, dépendante du débit de la Meuse, ne pouvant fonctionner toute l'année.
Deux autres communes ont suivi l'exemple de Dun-sur-Meuse en Lorraine : Moussey en Moselle et Tomblaine en Meurthe-et-Moselle avec une installation photovoltaïque cette fois. Six autres projets sont en cours.