VIDEO. Dans la Meuse les pharmacies cherchent désespérément des repreneurs, "c’est très difficile pour les communes"

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Le département compte seulement 56 pharmacies, soit environ une officine pour 3200 habitants.
Plusieurs fermetures d’officine se sont succédées depuis l’an dernier. Alors quel avenir pour les pharmacies de la Meuse ? ©France Télévisions

Quel avenir pour les pharmacies de la Meuse ? Le département compte aujourd’hui 56 pharmacies, soit environ une officine pour 3200 habitants. Ce n'est pas suffisant. Un ratio qui pourrait s’aggraver si la législation n’évolue pas rapidement.

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Dans la vitrine de la pharmacie de Triaucourt en Argonne, dans la Meuse, dimanche 24 décembre 2023, l’affiche est encore visible. Pourtant cette officine a fermé il y a un an et demi, et depuis elle n’a toujours pas (re)trouvé de repreneur.  

C’est très difficile pour la commune et pour les communes avoisinantes.

Armel Lantreibecq, maire de Souilly (Meuse)

Plus loin, à Souilly, la pharmacie a fermé fin juillet de cette année. Armel Lantreibecq, maire de Souilly parle d'une "année très difficile". Un départ en retraite de la gérante qui n’a pas trouvé de successeur. Il dresse un constat amer : "c’est très difficile pour la commune, pour les communes avoisinantes. Il faut savoir qu’il y a une multitude de petites communes autour du village".

Face à cette situation, les élus départementaux ont voté une motion. Objectif : réclamer à l’Etat un assouplissement des règles d’installation. Aujourd’hui la loi impose un minimum de 2500 habitants pour installer une pharmacie dans une commune. Une condition presqu’impossible à satisfaire en milieu rural et particulièrement dans la Meuse. 

Serge Nahant est le conseiller départemental du canton de Dieue-sur-Meuse. Il demande un investissement et un assouplissement pour le nombre d’habitants. "L’ordonnance du mois de janvier 2018 préconise un assouplissement notamment sur le nombre d’habitants par pharmacie passant de  de 2500 à 2000. Le décret n’est toujours pas paru ce qui pose un problème", dit-il à France 3 Lorraine.

Il est plus qu’urgent de changer la réglementation et surtout d’avancer sur la parution d’un décret. La profession le réclame à cor et à cri depuis plusieurs années.

Christophe Wilcke, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

Christophe Wilcke est le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France en Lorraine. Selon lui "Il est plus qu’urgent de changer la réglementation et surtout d’avancer sur la parution d’un décret. La profession le réclame à cor et à cri depuis plusieurs années. Pour l’instant on a des retours insuffisants".

Un milieu rural oublié

En douze ans la Meuse a perdu 16% de ses pharmacies. Outre le milieu rural délaissé par les jeunes diplômés de nombreux facteurs sociologiques et financiers entrent aussi en ligne de compte. Sans oublier la règlementation - qui pour les syndicats - n’est plus adaptée.

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