C’est un événement. Pour "les pro" et « les anti-nucléaires" : le dernier réacteur en fonctionnement à la centrale nucléaire de Fessenheim s’arrête dans la nuit du 29 au 30 juin 2020. Fin de service d’une centrale en fonctionnement depuis 1977.
Ce lundi 29 juin est un moment fort pour les Français, les Suisses et surtout les Allemands, souvent aux côtés des Alsaciens dans le combat contre la centrale de Fessenheim. Ils se retrouvent sur le pont entre Vogelgrun en France et Breisach en Allemagne. Les banderoles bien connues, avec le logo "Nucléaire, non merci" sont de sortie dans les deux langues. Un moment qu’ils attendaient depuis si longtemps.
43 ans de lutte, mais pas question de baisser la garde
Des années d'engagements, d'investissements et aujourd'hui, contrairement à ce que l'on aurait pu imaginer, ils ne sont pas venus crier victoire. Un peu de musique, sans grande ambiance de fête. Car en réalité, ils s'inquiètent déjà au sujet de l'avenir du site. Les médias sont presque aussi nombreux que les militants.
Un techno-centre devrait voir le jour sur le site de la centrale. Il permettrait de traiter et de revendre des matériaux. Selon eux, une aberration d'un point de vue écologique. Alors les voilà déjà prêts pour une nouvelle lutte, afin que ce projet ne voit pas le jour. Pas question pour eux de laisser faire un démantèlement insatisfaisant, alors ils préviennent : ils resteront vigilants et surveilleront bien ce qu'il adviendra sur ce site, après la centrale nucléaire de Fessenheim.