Noël approche et il faut bien sacrifier à la tradition. La victime du jour est un magnifique sapin de trente-deux mètres de haut, abattu ce lundi dans la forêt de Dabo (Moselle). Il ira décorer la place Kléber à Strasbourg, capitale autoproclamée de Noël.
Longtemps, Strasbourg et Metz se sont tirés la bourre à qui aurait le plus gros. Mais cette année, Metz a jeté l'éponge pour des raisons budgétaires (30 000 € le sapin). Maigre consolation, c'est en Moselle que la capitale alsacienne a trouvé son champion.
Strasbourg perpétue une tradition qui remonte, paraît-il, au XVIe siècle. A l'époque, le sapin municipal était certainement plus petit. Les bûcherons du XXIe ont les moyens de voir grand.
Mais sans vouloir humilier nos amis alsaciens, que l'on sait susceptibles, le plus gros arbre de Noël de l'Est va rester lorrain, et pour longtemps : il s'agit non pas d'un sapin mais d'un séquoïa...
C'est celui de Vic-sur-Seille (57), 150 ans aux fraises et un bon 35 mètres de haut, décoré chaque année d'un kilomètre de guirlandes par la petite ville du Saulnois. Pour un budget tout à fait raisonnable : 7500 €, marché de Noël compris. Et sans états d'âme écolos puisque le Sequoiadendron giganteum, capable d'atteindre le millénaire, se porte comme un charme. Il a été planté place Jeanne-d'Arc à l'époque de Napoléon III.
Les municipalités désireuses de voir grand (pour pas cher) feraient bien d'en prendre de la graine.