Contrairement à Nice et Dunkerque, la Moselle échappe aux mesures de confinement. Le Premier ministre Jean Castex l'a exprimé lors d'une conférence de presse. La Meurthe-et-Moselle inquiète aussi. Elle est placée sous "vigilance renforcée". Rendez-vous dans une semaine pour de nouvelles annonces.
Pas de confinement dans l'immédiat mais une surveillance du Covid accrue et une accélération de la vaccination. La stratégie réclamée par la plupart des élus de Moselle et par le président de la région Grand Est, Jean Rottner, a finalement été retenue par le Premier ministre.
Nous verrons au cas par cas si nous devons prendre des mesures complémentaires
La nouvelle du jour, en ce qui concerne le Grand Est, c'est le placement de la Meurthe-et-Moselle sous surveillance renforcée. "J'ai demandé aux préfets des départements concernés d'engager des concertations avec les élus" a expliqué Jean Castex, ce jeudi 25 février 2021 lors d'un point presse "en vue d'inviter les habitants à la plus grande vigilance et d'envisager dans tout ou partie de ces territoires des mesures de freinage, proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque." Un point est prévu au terme de ces concertations la semaine prochaine "et nous déciderons alors si, et seulement si la situation continue à se dégrader. Nous prendrons des mesures renforcées qui entreront en vigueur."
La Moselle est également placée sous surveillance renforcée. "Nous pensions l’être déjà depuis longtemps" a ironiquement commenté le maire LR de Metz, François Grosdidier, sur son compte Tweeter.
Scoop #COVID19 @JeanCASTEX nous annonce que 20 départements dont la #Moselle sont désormais sous « surveillance renforcée ». Nous pensions l’être déjà depuis longtemps.
— François GROSDIDIER (@GrosdidierMetz) February 25, 2021
Possibles confinements locaux le 6 mars
Vingt départements (Rhône, Nord, Oise, Somme, Drôme...) ont été placés sous "surveillance renforcée" en raison d'une circulation accrue de l'épidémie de coronavirus, et pourront faire l'objet de mesures de confinements locaux à partir du week-end du 6 mars si la situation continuait à se dégrader, a annoncé Jean Castex en précisant que "la nature des mesures après concertation pourrait être de même nature qu'à Nice et Dunkerque et nous verrons au cas par cas si nous devons prendre des mesures complémentaires. Nous nous adapterons à la réalité."
? Voici la carte des 20 départements placés sous "surveillance renforcée", où des mesures de freinage proches de celles de #Dunkerque ou Alpes-Maritimes pourraient entrer en application à partir du 6 mars si la situation continue de se dégrader #COVID19 pic.twitter.com/I5H6rOqI2o
— Guillaume Daret (@GuillaumeDaret) February 25, 2021
Les résultats des tests pratiqués en Moselle mais aussi leur nombre (deux fois plus de tests que dans les autres départements du Grand Est) permettent au département d'échapper au confinement partiel. Moitié moins de cas positif qu'à Nice ou Dunkerque. La maladie ne se diffuse pas de façon incontrôlée même si, ce matin, sur France Inter, le président du Grand Est a réclamé "de nouvelles décisions sur Metz, sur Thionville, sur l'axe qui monte vers le Luxembourg, car c'est là que les contaminations sont les plus fortes, c'est là que les variants sont présents."
Suspension des visites au CHR de Metz-Thionville
Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 25 février dans l'après-midi, le CHR Metz-Thionville a annoncé, jusqu’à nouvelle évaluation de la situation, la "suspension complète des visites en service de médecine et chirurgie sur les structures hospitalières messines... au vu de la circulation active des variants en Moselle, et afin de diminuer les risques de contamination, pour les patients comme pour les professionnels." Le CHR précise cependant que certaines visites seront autorisées "de manière ciblée et si la situation médicale du patient le justifie, par décision médicale expresse : cette disposition permet notamment de prendre en compte les situations de fin de vie."
#COVID2019 Pour la sécurité des patients et des personnels, les visites sont suspendues dans tous les services du @chr_metz_thion (sauf décision médicale expresse notamment les situations de fin de vie) cette mesure ne concerne pas les secteurs de maternité, EHPAD, USLD et SRR. pic.twitter.com/OwwpgnDY9k
— CHR Metz-Thionville (@chr_metz_thion) February 25, 2021
Préoccupant et finalement... pas de mesures
Hier (mercredi 24 février), à l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait pourtant évoqué une situation "très préoccupante dans une dizaine de départements". Dans cette liste figurait la Moselle, et Gabriel Attal avait même parlé de dégradation qui imposait "des mesures rapides et fortes." Pour le gouvernement, la Moselle ne fait pas partie des dossiers à traiter en priorité.
Moselle et Meurthe-et-Moselle sous vigilance renforcée
La Moselle est le premier département à avoir été sous la menace des variants. Dans le département, la situation reste très tendue. La barre des 300 cas pour 100.000 habitants (taux d'incidence de 311 et de 372 sur Metz Métropole ce jeudi 25 février) est dépassée. 91% des lits de réanimation sont occupés par des patients infectés par le coronavirus.
En Meurthe-et-Moselle, le taux d'incidence (209) est également au-delà de la moyenne nationale. Le nombre de cas, en baisse en 2021, est reparti à la hausse ces derniers jours. 60% des lits de réanimation sont occupés par des patients Covid-19.