Deux milans royaux ont été retrouvés morts sur le site du parc éolien du Pays entre Madon et Moselle. L’association citoyenne de la plaine des Vosges tire la sonnette d’alarme samedi 24 juin.
Quelques semaines après la découverte d'un milan royal mort, on a appris vendredi 23 juin 2023 qu’un deuxième spécimen de cette espèce menacée a été tué par une éolienne à quelques kilomètres de la commune de Madonne-et-Lamerey (Vosges).
Cette éolienne fait partie de la centrale du Pays entre Moselle-et-Madon, entrée en fonctionnement au mois de décembre 2022. "Dans la commune, il n'y a qu'une seule éolienne sur les 18 installées dans toute la communauté de communes. Nous ne sommes pas responsables de la mort de cet oiseau", explique l’adjointe au maire de Madonne-et-Lamerey, jointe par téléphone par France 3 Lorraine.
Depuis des années, l’association citoyenne de la plaine des Vosges se mobilise contre les projets d'éoliennes. Actuellement, un nouveau parc est en construction dans les communes de Vroville, Ahéville et Velotte-et Tatignécourt. "Ce projet pose problème. Il n'est pas compatible avec la présence des milans. Ils sont comme aspirés par les pales de l’éolienne. Il n’y a pas de solution", regrette Yves Picoche, président de l’association citoyenne de la plaine des Vosges.
Un danger pour les oiseaux
Les milans ne se sont pas les seuls concernés. En effet, il existe également un nid de cigognes noires dans le secteur. C'est ce qui inquiète l’association citoyenne de la plaine des Vosges. Selon elle, les éoliennes sont aussi un danger pour cet échassier. "Ces cigognes sont impactées, car les éoliennes se trouvent sur leur chemin de migration. Elles sont obligées de dévier de leur chemin".
Face au déclin des milans royaux dans les années 1990, un premier plan national de restauration de l’espèce a été mis en œuvre à partir de 2003.
Une série d'actions en faveur du Milan royal se déroulera jusqu'en 2027 indique le ministère de la Transition écologique. Ce plan vient améliorer l’état de conservation de l’espèce. La France constitue le principal couloir de migration de l’espèce.