ArcelorMittal va entamer la déconstruction de l'aciérie fermée en 2009. Défi pour les responsables politiques régionaux : la réhabilitation de plus de 500 hectares de friches industrielles. Philippe Richert, le président de la région Grand-Est, est venu aujourd'hui sur le site.
Gandrange, c'est un nom et une silhouette connus bien au-delà de la Lorraine. Le nom d'un naufrage industriel malgré les promesses politiques : Sarkozy a chuté à Gandrange comme Hollande, un peu plus tard, à Florange (lire ici le résumé de l'histoire que nous avons fait en 2013).
La silhouette, c'est cette formidable cathédrale de fer construite entre 1964 et 69, à l'époque l'aciérie la plus moderne d'Europe. Fin 2009 donc, elle ferme définitivement. Ainsi que le laminoir à billettes (poutrelles destinées à fabriquer rails, fils et autres produits longs). Seul restent en activité, sur le site, le laminoir à couronnes et un centre de recherche ArcelorMittal.
Mais il n'est pas trop tôt pour réfléchir à l'après-Mittal. Car le dossier est complexe. Le site "de Gandrange" s'étend en réalité sur six communes et il faut piloter sa mutation vers une destination radicalement différente : des activités économiques du 21e siècle... mais aussi des logements (2400 annoncés), et - pourquoi pas ? - des espaces verts et des équipements de loisir. Au total, il y en a pour quinze ou vingt ans. Et des investissement publics colossaux.
D'ou la visite du président Richert. Il est venu faire le point avec Lionel Fournier, maire de Rombas, président du Syndicat mixte des Portes de l'Orne, et les autres acteurs du projet Gandrange :