Arrivé sain et sauf au Centre Pompidou de Metz, le célèbre tableau de Monet, le « Bassin aux Nymphéas » fera désormais l’ouverture de l’exposition « Jardin Infini, De Giverny à l’Amazonie » jusqu’au 28 août.
C’est l’évènement au Centre Pompidou Metz : l’œuvre majeure du célèbre peintre impressionniste Monet, le « Bassin aux Nymphéas » passe ses vacances d’été dans le musée messin. La commissaire de l’exposition, Hélène Meisel explique la pertinence de ce prêt octroyé par le musée Marmottan Monet de Paris.
Dans « Bassin aux Nymphéas » peint en 1919, l’artiste fait preuve d’une touche « plus floue », contrairement à ses premiers Nymphéas où il peint chaque fleur et pétale. Monet est un « précurseur de l’abstraction ». De plus, en exposant ce tableau, la commissaire souhaitait raconter une anecdote de la vie du peintre : Les paysans locaux de Giverny ont voulu empêcher Monet dans son projet d’import de fleurs exotiques redoutant que l’eau soit empoisonnée.Monet a consacré la dernière partie de sa vie à ce grand opus autour du bassin des Nymphéas qu’il a planté à Giverny. C’était important d’avoir un des 250 Nymphéas que Monet a peint. Evidemment ce sont des œuvres très demandées.
Cette histoire symbolise et cristallise la peur de l’exotisme qui transite à travers les plantes et le mouvement des plantes, une des thématiques de l’exposition. Jardin Infini implique que le grand jardin planétaire est décloisonné, que les plantes comme les hommes bougent sans arrêt.
Le prêt de ce très beau Nymphéa dont le prix n’a pas été communiqué est assez exceptionnel se félicite Diego Candil, le secrétaire général du Centre Pompidou de Metz. A l’inauguration de l’exposition en mars, on pouvait admirer le tondo des Nymphéas, bien du musée d'art moderne et contemporain de Saint-Etienne mais l’œuvre a dû être restituée car ils ont eu l’opportunité de faire un prêt collectif en Chine. Afin de répondre à l'envie des visiteurs, les exposants ont insisté pour recevoir un autre Nymphéa de Monet.
Le spécialiste du transport d’art et de l’accrochage, l’entreprise LP Art, s’est chargé du convoi du tableau. Après un premier constat à Paris, c’est au tour de Maud Zannoni, restauratrice indépendante basée à Nancy, d’inspecter attentivement l’œuvre. Elle veille à ce que l’œuvre n’ait pas subi de dégradation durant le trajet.Habituellement une demande de prêt d’un chef d’œuvre de ce type prend deux ans (…). Comme j’ai eu la chance de travailler au Musée des impressionnistes de Giverny avant d’arriver au Centre Pompidou de Metz, j’avais un réseau me permettant d’avoir une procédure dérogatoire et de pouvoir avoir ce magnifique nymphéa dans des délais extrêmement courts.