Un an après l'incendie du gîte de Witzenheim (Bas-Rhin) survenu le 9 août 2023, la sœur de Vick Marcelle, une des onze victimes, veut des réponses à ses questions.
Un an après le tragique incendie du gîte de Witzenheim (Haut-Rhin) survenu le 9 août 2023 qui a coûté la vie à onze personnes dont dix en situation de handicap, la sœur d'une des victimes veut des réponses à ses questions.
Patricia Brum a décidé de rencontrer jeudi 8 août 2024 les journalistes de France3 Lorraine. Elle était la tutrice de Vick Marcelle et la voyait régulièrement. La dernière image qu'elle garde d'elle est son "au revoir" le jour de son départ pour ce qui devait être un beau séjour de vacances pour celle qu'elle qualifie de joyeuse et aimée de tous.
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Un an après la tragédie, elle attend des réponses sur les circonstances du drame, une attente qu'elle vit difficilement : "je ne sais pas où en est l'enquête, je ne sais rien. J'ai écrit à des responsables politiques, mais on me répond d'aller voir un psychologue. Ce n'est pas d'un psychologue dont j'ai besoin, mais de réponses !".
Elle sait que la chambre de sa sœur se situait sur une mezzanine, accessible par un unique escalier assez raide. Elle avait des problèmes d'équilibre et avait toujours peur de descendre des marches : "je me lève, je pense à elle, le soir, je me couche, je pense à elle. Et toujours cette question de savoir ce qu'elle a pu ressentir. A-t-elle senti le feu ? Il y en a deux de son groupe qui ont réussi à sortir et qui nous ont dit qu'ils ont entendu des cris... j'ai peur de ce qu'il s'est passé".
Le temps de la Justice
Maître Michel Vorms défend la famille de Vick. Il confirme que des expertises ont été faites et que les auditions n'ont pas encore commencé. Un premier rapport établirait "une responsabilité humaine et accidentelle à l'origine de l'incendie".
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L'avocat est conscient de l'urgence pour les familles de connaître les circonstances exactes du drame, mais rappelle que la Justice a besoin de temps pour établir les responsabilités : "c'est un incendie hors norme, avec beaucoup de victimes. Donc tout cela suppose des investigations. Le juge est dans l'obligation de s'assurer de l'intégralité des éléments qui lui permettront de retenir les responsabilités de chacun. Donc, cette lenteur est normale pour moi, compte tenu de l'importance du sinistre et le nombre de victimes".
Le dossier a été transmis au tribunal correctionnel de Paris. Les parties civiles espèrent un procès pour l'année 2025.
