Moselle: Pierre-Charles Cézard, agriculteur paraplégique, ouvre une cagnotte pour acquérir un fauteuil tout-terrain

À cinq ans, il est victime d’un accident de tracteur qui le laisse paraplégique. Pourtant, Pierre-Charles Cézard a décidé de reprendre la ferme familiale à Dalhain. Il souhaite désormais acquérir un fauteuil roulant adapté et a ouvert pour cela une cagnotte Leetchi. Rencontre ce mardi 28 mai.

Nous avons rencontré Pierre-Charles Cézard ce mardi 28 mai 2019, dans sa ferme de Dalhain en Moselle. Nous voulions qu'il nous explique sa démarche d'ouvrir une cagnotte pour financer un fauteuil roulant adapté à son activité.

Il aurait pu voir ses rêves brisés, quand, à l’âge de cinq ans, descendant d’un tracteur en marche, il se fait rouler dessus. L'accident le laisse paraplégique. Pourtant, l’agriculture reste ancrée au plus profond de son âme.

En 2014, le Mosellan de 31 ans a repris la ferme familiale, à Dalhain.
Pierre-Charles est seul sur l’exploitation agricole. Lorsque certaines tâches ne sont pas réalisables à cause de son handicap, l’agriculteur paraplégique fait appel à des prestataires. 

Mais il a pu adapter certains engins agricoles à sa situation. "Je fais du travail de sol, de la charrue, de la herse rotative…", énumère Pierre-Charles.
Une grande partie de son activité est ainsi réalisable malgré son handicap.
Son fauteuil roulant, en revanche, n’est pas adapté aux chemins parfois compliqués de la campagne. Le jeune homme aimerait s’offrir un fauteuil tout terrain pour travailler plus facilement.

Appel à la solidarité

C'est pourquoi, depuis fin mars 2019, l’agriculteur a ouvert une cagnotte Leetchi. À l’heure actuelle, le compteur est à 1.095 euros. Le montant à atteindre est de 8.000 euros et il reste 297 jours.

Je pensais que mon handicap allait être un frein, mais j’y arrive.
- Pierre-Charles Cézard, agriculteur paraplégique

Pierre-Charles a déjà fait appel aux aides de l’Etat pour adapter certains espaces de sa ferme à son handicap. Mais pour l’administration, le fauteuil tout-terrain n’est pas un outil de travail, il fait partie de la catégorie "loisir", par conséquent, l’agriculteur n’a pas le droit à des subventions.   "Un fauteuil adapté me changerait la vie. Je n’aurais plus besoin de lutter contre mon fauteuil actuel qui me freine, qui butte dans les cailloux, dans les mottes de terre, cela faciliterait tous mes déplacements dans la ferme", indique l’agriculteur.

Un fauteuil de ce type coûte très cher. Pierre-Charles espère que le montant espéré sera atteint avant le jour butoir et compte sur la solidarité des donateurs.