C'est un photographe de l'Oise qui a commencé à poser "à poil "sur les réseaux sociaux pour dénoncer son impossibilité de continuer à travailler lors du confinement. Une initiative choc qui a trouvé un écho ces derniers jours en Moselle.
Dans le brouhaha de tous les mécontents face aux mesures prises par le gouvernement lors du confinement, il n'est pas forcément aisé de se faire entendre en cet automne 2020. Des photographes ont peut-être trouvé la solution en posant nu sur les réseaux sociaux. Sandy Wilhelm est une professionnelle indépendante à Yutz spécialisée dans le portrait et les photos d'animaux de compagnie. Contrainte d'arrêter son activité depuis le reconfinement elle dénonce l'injustice qui touche son secteur d'activité.
"Une façon d'exprimer notre mécontentement"
"Je ne vois pas pourquoi on entasse des enfants dans des bus scolaires, pourquoi les grandes surfaces peuvent accueillir des centaines de personnes et pourquoi nous on doit cesser notre activité alors qu'on respecte un protocole sanitaire très strict et qu'on reçoit une personne à la fois. Faire des photos comme ça c'est une façon rigolote, pas méchante et pas agressive pour exprimer notre mécontentement". En guise de protestation Sandy s'est donc déshabillée et s'est photographiée avec ce slogan bien visible: "Quitte à être mise à poil par le gouvernement, je préfère le faire moi-même!""Notre meilleure arme c'est l'image"
A Freistroff du côté de Bouzonville même incompréhension pour Sandra Collignon une autre photographe dont la spécialité est de faire des clichés de femmes enceintes et de bébés. Des prises de vue forcément difficiles à reporter dans le temps."J'en ai parlé à mon mari puis je me suis lancée". Après la publication de ces photos sur les réseaux sociaux les deux photographes ont reçu de nombreux messages d'encouragement. Désormais en Moselle, d'autres professionnels comme des esthéticiennes ou des tatoueurs, ont rejoint ce mouvement national. Pas sûr pour autant que cela suffise à faire bouger le gouvernement.Faire la photo ça n'a pas été un problème. Par contre, je me suis posée trois fois la question si je la partageais sur Facebook.