Quatre étrangers délinquants expulsés de Moselle après un passage au centre de rétention où tensions et agressions se multiplient

Un mois après l'attentat d'Arras, les expulsions de délinquants étrangers s'accélèrent. La semaine dernière, 93 étrangers délinquants ont été renvoyés du territoire national. Parmi eux, quatre Mosellans, âgés de 29 à 39 ans. Dans les centres de rétention, il faut faire face à cette population, beaucoup plus violente.

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Il y a deux semaines, six étrangers délinquants de Moselle, âgés de 19 à 48 ans ont été expulsés sur les 103 renvoyés du territoire national. La semaine dernière, ils étaient quatre, âgés de 29 à 39 ans, selon des chiffres communiqués par le Ministère de l'Intérieur. Leur point commun est d'être connu des services de police.

Côté infractions : port d'arme, conduite sous l'emprise de stupéfiants, refus d'obtempérer, vol et dégradation de bien pour l'un ; violence sur personne dépositaire de l'autorité publique et violences aggravées pour un autre ou encore violence sur un fonctionnaire de police, vols et recels. Le dernier, âgé de 33 ans, a été condamné à 30 mois de prison pour vol et recel.

Tous ont été renvoyés dans leur pays d'origine après avoir été placés au centre de rétention administrative de Metz. "C'est clair que la situation est très compliquée à gérer au quotidien" explique Fabrice Marseu, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police FO en Moselle, "ces centres ont été mis en place pour des étrangers en situation irrégulière, c'était leur seul tord. Mais la population a complètement changé. Avant, il y avait 15% de délinquants, on est aujourd'hui entre 80 et 90% avec des personnes qui sortent parfois même de prison".

Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire mais nous n'avons pas les moyens adéquats face à cette nouvelle population de délinquants

Secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police FO

D'où les tensions, menaces et agressions qui se multiplient. "On voit bien que la situation se dégrade" ajoute Fabrice Marseu, "je ne dis pas qu'il ne faut rien faire mais nous n'avons pas les moyens adéquats pour faire face à cette nouvelle population de délinquants. Il manque des effectifs et on doit régulièrement faire appel à des renforts extérieurs, comme la police aux frontières (PAF) de Thionville ou de Forbach, pour les surveiller ou s'en occuper. Les locaux ne sont pas adaptés non plus. Il faut redoubler de vigilance en permanence. La semaine passée, un fiché S tchétchène, qui a été interpellé en Alsace a été déposé par six collègues du GIGN lourdement armés. Un centre de rétention, ce n'est pas une maison d'arrêt".

Des renforts sont attendus sur place dans les prochaines semaines "pour s'occuper des 90 résidents en moyenne. Il faut savoir que tout le monde n'est pas expulsable aussi facilement, pour un tas de raison. Mais la volonté d'accélérer le mouvement est bien là". Franceinfo évoque une hausse de 30% des expulsions entre le 13 octobre et le 13 novembre.

La France expulse une centaine de personnes chaque semaine, contre 70 avant l'attentat d'Arras. "Cette augmentation est aussi le résultat des bonnes relations diplomatiques entretenues avec les pays d'origine qui refusaient depuis quelques années de récupérer leurs ressortissants" explique Franceinfo, "selon l'entourage du ministre de l'Intérieur, ces pays, et notamment l'Algérie ou le Maroc, acceptent en ce moment à nouveau de délivrer de nombreux laissez-passer consulaires".

(1) Quatre expulsés en Moselle sur les 93 renvoyés du territoire national.

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