La saison des semis a débuté en Moselle en ce mois de mai 2020. Une période sensible pour les agriculteurs victimes de dégâts engendrés par les corbeaux. L’utilisation des effaroucheurs est nécessaire mais cause des nuisances sonores.
Avec le réchauffement climatique que l’on connait, certaines cultures du sud remontent depuis quelques années. C’est le cas du tournesol qui a fait son apparition en Moselle. Une graine dont les corbeaux et les corneilles sont particulièrement friands.
En pleine période de semis, en ce mois de mai 2020, les agriculteurs mosellans, notamment aux alentours de Rémilly -au sud-est de Metz-, sont particulièrement touchés. La présence massive de corbeaux -parfois plus de 100 individus sur une parcelle- engendre d’importants ravages.
"Toutes les graines de printemps sont à nu et c’est un garde-manger pour ces bêtes noires", explique Germain Bach, le président des Jeunes Agriculteurs de Moselle (JA57).
Tirs fictifs
Il a donc fallu trouver des solutions pour éloigner ces nuisibles. Quelques tentatives infructueuses à long terme ont été menées avec des épouvantails. Mais ces oiseaux ont vite repéré le stratagème.D’autres agriculteurs utilisent des canons effaroucheurs d’oiseaux.
Un corbeau peut manger jusqu'à 80, 90g de graines par jour.
- Germain Bach, président des JA57
Ces appareils produisent des bruits de tirs (fictifs) à des intervalles de temps programmés. Un procédé qui peut engendrer des nuisances sonores. Néanmoins l’usage de ces canons est nécessaire et temporaire, le temps que les semis lèvent. Conscients de la gêne que cela occasionne pour les riverains proches des exploitations, entre 8h du matin et 17h, les Jeunes Agriculteurs tiennent à informer sur l’importance de l’utilisation de cette technique. Il en va de la survie de leurs cultures pour assurer notre alimentation.
Une graine semée c’est un pied de maïs ou de tournesol. Or, "un corbeau peut manger jusqu'à 80, 90g de graines par jour", précise Germain Bach. Une graine perdue doit donc être ressemée afin de garantir les futures récoltes. Ce qui contribue à un surcoût de 160 euros par hectare. Quinze hectares sur 35 ont dû ainsi être ressemés à Rémilly, des coûts financiers importants.
Les Jeunes agriculteurs comptent donc sur votre compréhension. Et votre patience.