Les voitures-radars seront sur les routes de la Moselle à partir du 19 janvier. Le dispositif se généralise dans tout le Grand Est.
C’est une nouveauté sur les routes de Moselle. Les voitures avec radar embarqué vont circuler dans le département dès le mercredi 19 janvier 2022. Elles contrôleront la vitesse des automobilistes et d'éventuelles infractions. Le matériel prévoit des marges de tolérance à 10 km/h en plus de la vitesse autorisée, ou 10 % au-delà de 100 km/h.
Au total, 39 voitures sont prévues sur le Grand Est. C’est la société privée Mobiom qui gère l’ensemble de ce dispositif dans la région. Les véhicules sont conduits par les salariés de l’entreprise privée. Elles peuvent circuler tous les jours de la semaine, les week-ends et les jours fériés à toute heure.
Les verbalisations contrôlées
"Les trajets réalisés et les plages horaires de contrôle, sont fixés par les services de l’État (…). En aucun cas ils ne sont laissés à la libre appréciation des entreprises ou de leurs conducteurs", précisent les services départementaux de la Moselle. Ils ajoutent que "les données relevées par les voitures-radar sont envoyées de façon cryptée aux officiers de police judiciaire en charge de la verbalisation".
La vigilance reste toutefois de mise puisque la vitesse, excessive ou inadaptée, est en cause dans 1 accident mortel sur 3.
Préfecture de Moselle.
L’entreprise titulaire du marché ne peut ni accéder aux clichés de verbalisation, ni connaître le nombre d’infractions constatées.
La préfecture de Moselle précise que le nombre d’accidents sur les routes est en baisse comparé aux chiffres des trois dernières années. "La vigilance reste toutefois de mise puisque la vitesse, excessive ou inadaptée, est en cause dans 1 accident mortel sur 3".
Une généralisation sur le territoire
L’expérimentation a déjà eu lieu dans plusieurs régions françaises depuis 2018. Le Grand Est s’est équipé de voitures-radars fin 2021.
La Préfecture de la Meuse a annoncé le début des contrôles privés à partir du 1er octobre 2021. Cette dernière a précisé que "ni le conducteur, ni l’opérateur n’auront accès aux données enregistrées par les voitures-radars".
La Meurthe-et-Moselle a mis en place cette mesure en septembre dernier. Selon les derniers chiffres, les voitures auraient flashé 700 à 800 automobilistes sur ce département.
Du côté des Vosges, les études sont en cours pour identifier les routes concernées par les contrôles. Les premières verbalisations devraient tomber au premier trimestre 2022.
Le comité interministériel de la sécurité routière (CISR) est à l’origine de la généralisation des voitures-radars. Le 2 octobre 2015, le groupe a décidé de confier la conduite des véhicules aux opérateurs privés. Le but est également de libérer du temps aux forces de l’ordre, qui sont affectés à d’autres tâches.