RSA : les départements posent leurs conditions

RSA contre bénévolat : la mesure choc du département du Haut-Rhin a été retoquée, hier 5 octobre, au tribunal administratif. Reste que, face au poids croissant de l'aide sociale dans leurs budgets, les conseils départementaux ne veulent plus être de simples guichets. Exemple en Moselle.

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Le Haut-Rhin voulait imposer sept heures de bénévolat par semaine. La décision prise en Moselle fait beaucoup moins polémique. Le bénéfice du Revenu de Solidarité Active (RSA) est soumis à l'inscription du demandeur à Pôle Emploi.
Quand le RSA a remplacé le RMI, sous l'impulsion de Martin Hirsch en 2007, l'objectif affiché était bien la réinsertion avec "une obligation de chercher un emploi ou suivre un projet professionnel". Etrangement pourtant, l'inscription à Pôle Emploi n'était pas obligatoire.
Pour Patrick Weiten, président du département, ce n'est pas juste une obligation administrative. Il s'agit de pouvoir mieux "accompagner" le bénéficiaire vers l'insertion professionnelle.

L'inscription est obligatoire en Moselle pour toucher le RSA. ©F3 Lorraine
Le RSA coûte quelque 10 milliards par an à la collectivité, soit 100 millions d'euros pour un département moyen. C'est leur plus gros poste social, or l'Etat ne compense pas tout et les départements peinent de plus en plus à le financer.
Parallèlement, son efficacité en terme d'insertion est très discutée. Il ne permet que rarement de sortir de la "trappe de pauvreté". Et selon certains économistes, il a même favorisé la multiplication des temps partiels et autres petits boulots, fonctionnant auprès des employeurs comme une incitation au "sous-emploi" : le contribuable payera le reste...
On peut comprendre, dans ces conditions, que les départements soient de plus en plus réticents à payer les yeux fermés.

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