Les Restos du cœur en Alsace : plus de jeunes et d'enfants parmi les bénéficiaires

La campagne d’hiver 2019-2020 des Restos du cœur s’ouvre ce mardi 26 novembre. Les responsables de l’association caritative dans le Bas-Rhin et dans le Haut-Rhin craignent une augmentation du public et une aggravation de la précarité notamment chez les nourrissons.

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Les Restos du cœur entament mardi 26 novembre 2019 la 35e édition de la campagne d’hiver d’aide alimentaire. Pendant 16 semaines, partout en France, ce sont 73.000 bénévoles qui vont se mobiliser pour accueillir près d’un million de personnes. Dans les deux départements alsaciens, 2018 a vu le nombre de personnes accueillies croître de 5 à 10% par rapport à l’année précédente, une tendance qui pourrait persister.

La situation était déjà préoccupante en 2018 :
  • Dans le Bas-Rhin, 764 bénévoles ont distribué plus de deux millions de repas à 11.000 bénéficiaires.
  • Dans le Haut-Rhin, 650 bénévoles ont distribué plus d'un million de repas à environ 8.000 bénéficiaires.


En manque de bénévoles

Daniel Belletier, président des Restos du cœur du Bas-Rhin évalue à une cinquantaine le nombre de bénévoles qu’il faudrait en plus pour que l’association fonctionne totalement : "Il nous manque des chauffeurs, des personnes à l’accueil ou à la distribution de paniers repas, des cuisiniers et deux responsables d’équipe pour nous aider à accompagner les maraudes deux soirs par semaine. 80% de notre personnel est à la retraite, nous cherchons aussi des jeunes."

Le responsable associatif ajoute : "Il nous faudrait aussi trouver des bénévoles avec une bonne connaissance de l’informatique car nous allons aussi lancer des actions contre la précarité numérique. Avec d’autres centres, nous comptons mettre en place un projet pilote."
 

Trop de précarité qui frappe de plus en plus les jeunes

D’après Richard Guth, président des Restos du cœur du Haut-Rhin, la tendance reste la même depuis des années. C'est à dire un lent accroissement, de 5 à 10% par an, de la fréquentation : "La pente reste continue. Mais on s’attend à l’impact des nouvelles mesures d’indemnisation du chômage mises en œuvre à l’automne et qui sont dégressives. Au fil des mois, de plus en plus de personnes vont basculer dans la précarité."

Daniel Belletier constate : "42% des personnes accueillies vivent seules, 25% forment des familles monoparentales et l’ensemble est de plus en plus jeune, presque la moitié a moins de 25 ans. Et même au Centre de la Meinau  à Strasbourg qui est le Resto bébés du cœur de l’Eurométropole, le nombre d’enfants de moins d'un an a augmenté de 700 en 2017 à 800 en 2018."

Richard Guth relève également : "La précarité est installée de façon durable et le dispositif pour lutter contre elle s’appuie sur nous, les associations. Notre but serait de l’éradiquer et ne plus être utiles, ça fait 35 ans qu’on attend ça."
 
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