La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon se prononce ce mercredi 16 mai sur les mises en examen de Marcel et Jacqueline Jacob ainsi que celle de Murielle Bolle dans le cadre du meurtre de Grégory Villemin, Les avocats des trois protagonistes demandent la levée de ces mises en examen.
Les mises en examen à l'été 2017 de Marcel et Jacqueline Jacob ainsi que celle de Murielle Bolle, 48 ans, vont-elles être levées, ce mercredi 16 mai 2018, par la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon dans le cadre du meurtre de Grégory Villemin ?
C'est le souhait des avocats des trois protagonistes qui estiment que, près d'un an après leurs interpellations, rien ne permet de mettre réellement en cause leur innocence dans cette affaire vieille de près de trente-quatre ans désormais.
"Absence d'indices graves et concordants"
Murielle Bolle a été interpellée le 28 juin 2017 pour sa participation supposée au rapt mortel du garçonnet de quatre ans, retrouvé mort, les mains liés, le 16 octobre 1984 dans la Vologne.
Lors de l'audience qui s'est tenue à la mi-avril devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel, ses avocats ont fait état de "l'absence d'indices graves et concordants" à son encontre.
Mais pour l'accusation, Murielle Bolle aurait participé à l'enlèvement de Grégory en compagnie de son beau-frère Bernard Laroche, comme elle l'avait indiqué initialement, avant de se rétracter."Elle est innocente, elle l'a toujours été". Me Vincent Nioré.
Une rétractation due à des violences familiales subies à l'époque. Ce que conteste la vosgienne.
Qui a été autorisée à rentrer dans les Vosges.
Les Jacob sont-ils les "corbeaux" ?
Pour la justice, Jacqueline et Marcel Jacob, remis en liberté et eux-aussi autorisés à rentrer dans les Vosges peu avant Noël, pourraient être les "corbeaux" de l'affaire Grégory.Tous deux septuagénaires, ils sont soupçonnés par les enquêteurs d'être à l'origine de plusieurs lettres anonymes bien renseignées.
Et ils seraient également impliqués dans l'enlèvement et la mort de grégory, dans le cadre d'un "acte collectif".
Mais le grand-oncle et la grand-tante de Grégory n'ont cessé de clamer leur innocence.
Par ailleurs, leurs avocats affirment que leurs mises en examen sont nulles "car leurs droits élémentaires ne leur ont pas été notifiés".