Une galette fine : c’était la gourmandise à la mode à la fin du Moyen-Age. Le couple de vosgiens Michel et Monique Tantin font partie des rares derniers fabricants en France.
Ils ont été invité au salon de l’agriculture à Paris pour y présenter leur produit dès le 23 février prochain.
Tombée en désuétude, l'oublie a été ressuscitée par Michel et Monique Tantin.
C'est une galette fine, une gaufre sèche, roulée, qui se mange nature ou enrobé de chocolat. Ayant hérité du secret de l’une des recettes, ce couple de vosgiens fabrique la jadis célèbre pâtisserie depuis plus de 40 ans. Ils ont récemment reçu le label Vosges Terroir. Ce qui leur vaut d’avoir été invité pour présenter le produit au salon de l’agriculture à Paris, du 23 février au 3 mars 2019.
A l’origine, une hostie
Préparée à partir de farine et d’eau, de lait ou de vin blanc, d’œuf et de sucre (que l’on peut remplacer par du miel), l’oublie est cuite entre deux palettes de fer. Pâtisserie très fine, elle est à l’origine une hostie non consacrée. Elle n’est donc pas utilisée pour la messe mais pour les repas, les jours de jeunes, dans les monastères et chez les clercs. Elle sert alors aussi de cadeaux, des curés à leurs évêques, des évêques aux papes, ou des papes aux souverains.La pâtisserie fait son entrée ensuite au cœur de la redevance féodale par « l’oubliage ». Exigé des Seigneurs à leurs vassaux, elle est remplacée rapidement par des mets plus raffinés puis par de l’argent.
Vendue la nuit dans la rue
L’oublie devient alors très populaire. Vendue à la sortie des églises, lors des fêtes et dans les rues à la nuit tombée, on entend crier ou chanter les marchands d’oublies, les oublieurs.La vente en devient très réglementée, tout comme la corporation de pâtissier-oublieur. Jusqu’à ce que la célèbre gourmandise tombe dans l’oubli.« Chaudes oublies, galettes chaudes, gâteaux à jouer aux dés ! ».
Le Salon de l'Agriculture devrait permettre de réparer cela !