Treize véhicules ont été incendiés dans le quartier Kellermann et au centre à Saint-Dié-des-Vosges dans la nuit du 31 décembre au 1 janvier. Selon le maire, il n’y avait pas suffisamment de policiers d'astreinte.
Les faits se sont produits entre 1h et 5h30 du matin principalement dans le quartier Kellermann à Saint-Dié-des-Vosges.
13 voitures ont brûlé à différents endroits (12 à Kellermann et une au centre-ville). Des feux de poubelles ont également pris près de la mairie.
A leur arrivée, les pompiers n'ont pas pu intervenir tout de suite. Ils ont été caillassés par un attroupement d'une trentaine de jeunes entre 15 et 20 ans.
Quelques heures après les faits, le maire (radical) de Saint-Dié ne décolère pas. Selon David Valence, également vice-président de la Région Grand Est, les effectifs de police de permanence ce soir-là étaient insuffisants. Seuls 5 fonctionnaires étaient d'astreinte sur la ville. Trop peu nombreux pour sécuriser les pompiers.
Contacté par téléphone, il affirme :
Il y a un manque d’effectifs chronique à Saint-Dié-des-Vosges. 5 fonctionnaires c’est largement insuffisant. Aujourd’hui, on en paye le prix.
Il organisait une conférence de presse à 16h. Il rappelle que Kellermann est le quartier le plus pauvre du Grand Est. Et que des récents incidents (coup de feu sur un commerce et problèmes de pétards) auraient dû alerter.
Je comprends que des priorités soient établies. Saint-Dié-des-Vosges n'est pas Strasbourg ni Mulhouse. Mais on voit ici que dans une ville moyenne aussi ce type de phénomène peut se passer. Et ça a été de toute évidence mal anticipé.
Policiers en renfort
Dans un premier temps, 3 hommes de la brigade anti-criminalité d’Epinal sont intervenus en renfort. Le sous-préfet de permanence les a fait rejoindre par 8 policiers de Nancy et 6 gendarmes de Saint-Dié occupés à des contrôles d'alcoolémie à Gérardmer.Les renforts des forces de l’ordre sont maintenus dans le quartier kellermann pour les jours qui viennent.Les années précédentes, rien ne s’était passé. Le dispositif a été dimensionné en conséquence.
- Benoît Rochas, sous-préfet de Neufchâteau.
La question de la sécurisation du quartier sera rajoutée à l'ordre du jour d'une réunion sur la redynamisation du centre-ville prévue avec le Préfet lundi 6 janvier.