Après deux années de pandémie et d'inquiétudes croissantes liées aux bouleversements climatiques, de nombreux Français sautent le pas et entament une reconversion professionnelle. Dans cet épisode 3 de notre websérie "Green Switchers", Christophe, Kavi et Sofiane abordent avec émotion le lancement de leurs activités.
En quête de sens ou pris de conscience écologique, ces Français ont changé de métier. Du quotidien morne à La Défense au bonheur de la campagne champenoise, la vie de Christophe s'est métamorphosée. Ancien responsable en ressources humaines dans le quartier de La Défense à Paris, il est devenu un viticulteur accompli en Champagne-Ardenne. D'autres, comme Kavi et Sofiane, un couple d'amis trentenaire alsacien, évoquent le lancement difficile de leur marque de mode durable et solidaire.
Dans cet épisode 3 de notre websérie "Green switchers", nos trois protagonistes abordent avec émotion le lancement de leur activité, un épisode clé dans l’étape de la reconversion professionnelle.
Un savoir-faire à transmettre
Christophe a tout plaqué du jour au lendemain pour reprendre l'exploitation viticole de ses beaux-parents. "Tu fais ta crise, ta crise de la quarantaine," lui a-t-on dit. Mais non, ce qu'il cherchait lui, c'était de transmettre un savoir à ses enfants. Auparavant, son métier était "très cadré bureau, très gestion des hommes". Il s'agissait "d'appliquer des décisions qui ne sont pas les [siennes]." Désormais, il se sent à sa place au milieu des vignes. "Moi, je me pose pas de questions. C'est un patrimoine familial que je veux transmettre à mes enfants," explique-t-il des étoiles pleins les yeux.
J'avais jamais tenu un sécateur de ma vie. Les tours, le béton, c'était ma vie.
Christophe, viticulteur
Tout est allé très vite lorsqu'il y a un an, sa belle-mère lui a fait part de son souhait d'arrêter l'activité viticole. "J'avais jamais tenu un sécateur de ma vie. Les tours, le béton, c'était ma vie," raconte-t-il. Aujourd'hui, il manie ses outils à merveille. Il a définitivement pris la relève.
Un lancement difficile
Sofiane et Kavi ont eux aussi sauté le pas, mais non sans mal. Respectivement graphiste et commerciale pendant près de dix ans, ce duo d'amis alsacien a lancé sa propre marque de mode durable et solidaire. Ils reviennent humblement sur les échecs de leurs débuts. "On n'a pas forcément fait les bons choix," reconnaît Sofiane. "On a peut-être voulu trop faire en allant dans la teinture végétale," continue-t-il. Kavi rajoute que malheureusement, "la couleur ne tenait pas forcément" car "on ne fait plus sa machine à la main."
Ils se sont ensuite posé les bonnes questions pour repartir sur de bonnes bases comme "pourquoi ça ne marchait pas ? C'était le prix ? Le produit en lui-même ?". Au terme de leurs réflexions, ils sont arrivés à ce constat : " il fallait proposer une mode responsable mais accessible et qu'elle ne pose pas problème," expliquent-ils à l'unisson. C'est pour cela qu'ils ont opté pour le circuit court. Leur marque est née dans des fabriques de textile alsaciennes et lyonnaises avec des matières responsables. Et tout cela coûte cher. Ils y ont donc mis leurs économies personnelles, mais ils ne regrettent rien. "C'était un challenge," affirme Sofiane. Kavi ajoute que c'est véritablement "gratifiant et stimulant." Cette année, ils ont même embauché une personne. Une marque en plein développement qui contribue aussi à l'économie locale.
Découvrez les autres Green Switchers, dans les épisodes 1 (Sans retour en arrière), 2 (Virage à 360°) et 4 (Nouvel horizon) sur france.tv.