Pour remplacer provisoirement les vitraux en restauration de la rose de la cathédrale de Soissons, des trompe-l'oeil qui en reproduisent les motifs ont été installés. Des trompe-l'oeil réalisés par impression numérique et collés sur du plexiglas.
Quand ont lève la tête vers la rose de la cathédrale de Soissons, on oublierait presque que ses vitraux et sa structure en pierre, datant des XIIIème et XIVème siècles, ont été déposés il y a peu pour restauration. Car pour les remplacer, des trompe-l'oeil, reproductions exactes des originaux, ont été installés.
Les impressions numériques, collées sur du plexiglas transparent, sont tellement précises que l'illusion est parfaite. C'est une entreprise de Dieppe qui a la charge de réaliser ces copies grandeur nature.
Chaque vitrail a été pris en photo avant d'être retravaillé sur ordinateur. "Si certaines parties sont trop abîmées ou trop anciennes, je peux les éclairicr, explique René Kormann, fondateur de l'entreprise Incréation. Les vitraux, quand ils vieillissent, se salissent et deviennent parfois quasiment opaques". Et pour que le trompe l'oeil fonctionne parfaitement, il faut être précis dans la reproduction des motifs : "il faut qu'ils soient assez transparents pour laisser passer la lumière et suffisamment denses pour que les couleurs soient celles du Moyen Âge", précise René Kormann.
Et ces vitraux de plexi vont rester en place jusqu'au printemps : le chantier de restauration de la rosace doit durer 4 mois et coûter 2,6 millions d'euros. En attendant d'être remontés sur la façade ouest de la cathédrale de Soissons, les originaux ont été installés sur le sol de l'abbaye Saint Léger pour être exposés au public.
Il y a 3 ans, la cathédrale de Soissons avait subi les affres de la tempête Egon. L'armature de pierre de la rose ouest de l'édifice, qui fixe ensemble les différents vitraux, n'avait pas supporté les rafales de vent. Elle a été détruite à 80%.
Et dans sa chute à l'intérieur de la cathédrale, elle avait endommagé les grandes orgues situées juste derrière. La réparation de la tuyauterie de l'instrument datant des années 50 devrait durer plusieurs années.