A Vic-sur-Aisne, l'interpellation d'un déséquilibré par les gendarmes a mal tourné. Le Parquet a communiqué sur les causes du décès de l'homme âgé d'une trentaine d'années.
Selon le Parquet de Soissons, le tir de Taser n'est pas "la cause directe" de la mort de l'homme d'une trentaine d'années décédé lundi après avoir été la cible d'un tir des gendarmes à Vic-sur-Aisne (entre Compiègne et Soissons).
Le procureur de la République à Soissons Frédéric Trinh a précisé que l'homme semblait souffrir de schizophrénie."Le tir du taser ne peut pas être à l'origine directe du décès", a déclaré à l'AFP le procureur de la République à Soissons Frédéric Trinh qui avance une cause "multifactorielle",
sur la base des résultats de l'autopsie. "Les premiers éléments concluent à un décès suite à un arrêt cardiaque".
Plusieurs minutes entre le tir et le malaise
"Si le tir était la cause directe du décès, il aurait fait le malaise immédiatement après le tir. Ce qui n'est pas le cas, plusieurs minutes s'écoulent entre le tir de Taser et le malaise", a-t-il ajouté. Des examens complémentaires, toxicologiques et anatomopathologiques sont toujours en cours.
Selon sa famille, cet homme inconnu des services de police et de gendarmerie vivant à Vic-sur-Aisne souffrait de schizophrénie et avait été hospitalisé récemment. La prise ou l'absence de médicaments de son traitement pourraient également être l'une des causes de l'arrêt cardiaque, d'après le parquet.
Il avait attiré l'attention des témoins lundi matin en "déambulant bizarrement" dans les rues de cette petite ville, puis en pénétrant dans le jardin d'une maison où il avait arraché la tige métallique d'une antenne parabolique. Cet homme de 30 ans était vêtu d'une casquette et d'un survêtement. "J'avais l'impression de quelqu'un qui n'était pas dans son état normal, avait expliqué à France 3 Picardie lundi un riverain qui a assisté à la scène. Il hurlait. Il avait l'air complètement hystérique".
Criant "Allah Akbar", l'homme était alors "allé au contact" des militaires, tapant des poings sur le capot de leur voiture après avoir lancé la tige dans leur direction. Faute de réussir à le maitriser à mains nues, les gendarmes ont utilisé à "distance réglementaire" leur arme à impulsion électrique.
Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une confiée à l'inspection générale de la gendarmerie nationale pour "déterminer les causes de son décès", l'autre à la Section de recherches d'Amiens et à la brigade de Laon sur "les actes qu'il a commis".