Le tribunal civil de Liège s'est prononcé ce mardi.
Michel, le Belge poursuivi par Quick pour avoir filmé un asticot dans un cornet de frites ramené du drive de l'enseigne à Seraing, a été condamné à payer 1800 euros.
Une vidéo de mars 2017
Les faits dataient du 13 mars 2017 et la vidéo, mise en ligne sur Facebook, avait été vue près de 130 000 fois avant d'être supprimée à la demande de Quick. La gérante, qui avait reçu la visite de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), qui n'y avait rien vu à redire, s'était ensuite dite victime d'une campagne de diffamation.
Selon elle, le Quick de Seraing aurait perdu entre 30 et 40% de sa fréquentation suite à la parution de la vidéo. "Il s’agit d’un lynchage public destiné à nuire à la réputation du Quick. Ce genre d’agissement va au-delà de la simple information. Il s’agit de diffamation lorsque l'auteur ne rapporte pas de la véracité des faits" avait dénoncé son avocate, tandis que celui du client s'appuyait sur la liberté d'expression.
Le tribunal civil de Liège a tranché ce mardi, évoquant la liberté d'expression et ses limites et considérant que le client mécontent avait tenu des propos non avérés et dénigrants. Ce dernier a été condamné à payer à la gérante 1000 euros de dommages et intérêt et 800 euros en frais de procédure.
Cette décision pourrait faire jurisprudence en Europe.
Les enseignes de restauration rapide sont régulièrement confrontées aux problèmes causées par des vidéos de clients mécontents. Plus récemment, à Lille, un internaute avait filmé des souris dans l'enseigne Quick d'Euralille, poussant l'enseigne à réagir. L'auteur de la vidéo n'avait en revanche pas été poursuivi.