Les premières images de la louve en mouvement ont été dévoilées par une association flamande de protection de la nature.
C'est le premier loup aperçu en Belgique depuis plus de cent ans. Naya a été repérée de l'autre côté de la frontière pour a première fois en mars dernier, aux environs du domaine militaire de Bourg-Léopold, dans le Limbourg, à l'est de Bruxelles.
Breaking: de eerste beelden van de ondertussen beroemde Vlaamse wolf zijn een feit. Naya liet zich om 4 u ’s nachts in Bosland filmen door een wildcamera. Geniet je mee? Meer info via Agentschap voor Natuur en Bos en onze partners #welkomwolf, @MijnNatuurpunt en @INBOVlaanderen pic.twitter.com/gX4luxudm9
— Natuur en Bos (@natuurenbos) 27 mars 2018
La louve venue du nord-est de l’Allemagne avait traversé la frontière néerlandaise en début d'année. "C'est une grande nouvelle pour la Wallonie, avait affirmé à la RTBF Alain Licoppe, du réseau Loup. Le loup avait officiellement disparu depuis la fin du 19ème siècle."
Cette fois, l'association flamande Natuurpunt livre les premières images de la louve en mouvement (et de jour). Elles ont été capturées à Houthalen-Helchteren, toujours dans la province de Limbourg. La louve est donc sortie du domaine militaire qui lui servait d'habitat jusqu'ici.
"Le loup est une espèce protégée au niveau européen (...) et ne présente pas de danger pour la sécurité des personnes", avait précisé le porte-parole du ministre wallon de la Nature, René Collin, au moment de l'arrivée de Naya.
Comme en Belgique, le loup n'avait pas été aperçu dans les Hauts-de-France depuis un siècle... jusqu'en octobre 2017 où l'un d'entre eux a été pris en photo dans la Somme, à Hamel (à 20 km d'Amiens).
Ces "individus" en phase de colonisation "peuvent parcourir plusieurs centaines de kilomètres avant de se fixer, et ceci en quelques jours", avait expliqué l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Ceci explique notamment "certaines observations isolées, loin des zones de présence permanente connues, comme dans la Somme".
Le loup dans les Hauts-de-France ?
Le loup, objet de crainte, de risques, de fantasmes ? Le loup fait souvent polémique, notamment lorsqu'il tue des troupeaux de moutons. Il est aussi un animal protégé par la Convention de Berne. Des associations et militants pour et contre le loup sont très mobilisés en France.Le retour de la présence du loup dans notre pays remonte à une bonne vingtaine d'années. On en compterait entre 300 et 500 désormais. L'office national de la chasse et de la faune sauvage a observé leur présence dans 30 départements en 2014, majoritairement dans les Alpes, le Massif central ou les Pyrénées.
La carte actuelle de présence du loup sur le territoire, avec les données officielles de l'ONCFS (2014) , montre que partiquement seul l'Est de la France est concerné et qu'au plus on monte vers le Nord, au moins sa présence est forte. Mais les spécialistes observent depuis quelques années une tendance à la remontée vers le nord de la France.
"Le loup est en effet en train de coloniser l'ensemble de la France. Par exemple, il est actuellement présent dans la Nièvre et progresse vers le nord, en direction de Paris. On a aussi identifié des populations de loups dans la Marne, à l'est de la capitale, dans les Vosges, le Jura ou encore les Alpes", expliquait en janvier 2017 Eric Hansen, délégué inter-régional Centre-Val-de-Loire et Ile-de-France à l'ONCFS.
Une certitude : rien ne s'oppose naturellement à la présence du loup dans notre région, où il a déjà été présent (cf encadré) : le loup peut s’adapter partout, en montagne, en plaine, en forêt, en zones agricoles... Dès 2011, des loups ont été observés en Belgique. Et en 2017, la Wallonie étudie aussi les signes de la présence de l'animal.