"C'est bon, c'est presque fini. On est sur le bon chemin, on est parti de rien", une cagnotte redonne espoir à un agriculteur dans l'Avesnois

Un peu moins de trois mois après le lancement d'une cagnotte solidaire, un éleveur de bovins de l'Avesnois voit le bout du tunnel. Le compteur affiche 65 000 euros. Sa banque lui en réclame 90 000. À moins de deux semaines de l'échéance, la fille de l'éleveur se dit ravie.

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"Il manque 20 000 euros pour sauver le troupeau de 109 vaches limousines bio de mon père", affirme Cyrielle Bertrand. Dans le parc naturel de l'Avesnois, la commune de Petit-Fayt resplendit par ses paysages agricoles. Jean-Christophe Bertrand, grâce à une cagnotte ouverte par sa fille va peut-être parvenir à payer ses intérêts. "Mon père retrouve espoir petit à petit mais il manque quand même toujours de fonds", plaide-t-elle.

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L'agriculteur a besoin de 90 000 euros. Après deux mois, à ce jour, sa cagnotte Leetchi atteint les 65 140 euros. La tirelire se clôturera d'ici treize jours. "C'est bon, c'est presque fini. On est sur le bon chemin, on est parti de rien", déclare-t-elle. 

"Son métier c'est toute sa vie"

Au mois de juin, après plus deux ans de discussions et des reports d'audiences, suite à un plan de redressement, l'agriculteur de l'Avesnois est à bout. "Un choc de devoir payer les intérêts après avoir souscrit à un prêt. Lorsqu'on est sorti du tribunal, le 11 juin 2024, mon papa était abattu", témoigne sa fille Cyrielle. La ferme a frôlé la liquidation. "Grâce à la cagnotte, on a déjà pu payer la moitié au mandataire. La liquidation est suspendue."

Grâce à la cagnotte, on a déjà pu payer la moitié au mandataire. La liquidation est suspendue.

Cyrielle Bertrand, fille de l'agriculteur bovin en détresse

Son exploitation agricole, pour l'éleveur bovin proche de la retraite, "c'est toute sa vie." Depuis seize ans, dans les pas de ses grands-parents, il exerce le métier d'agriculteur. "Mon père a toujours vécu dans un mobile home proche de l'exploitation pour offrir de beaux bâtiments pour ses bêtes. Sa priorité a toujours été ses bovins. Toutes ses bêtes ont un prénom", raconte sa fille Cyrielle Bertrand.

Pour l'agente immobilière à Valenciennes, fille unique, son père c'est toute sa vie. Cyrielle Bertrand n'a jamais souhaité reprendre l'affaire familiale, mais elle se démène pour son père. "J'ai essayé de trouver des solutions à tout prix", se targue-t-elle. Fin juin, la cagnotte s'ouvre puis l'exploitation agricole s'est fait connaître dans les médias. "Mon père est discret. Ce n'était pas évident qu'on parle de lui. Cette méthode était notre dernier espoir", affirme-t-elle.

De généreux dons et des messages de soutien

Et ça a fonctionné, depuis des apparitions à la télévision, Jean-Christophe Bertrand a reçu une quarantaine de lettres. "En regardant le reportage sur France 3, nous avons été touchés par votre détresse", écrit une personne émue par l'histoire de la ferme bovine. "Vous faites un métier de passion, le plus beau métier du monde. On est de tout cœur avec vous", renchérit une autre.

Aujourd'hui, près 1 247 personnes ont soutenu la famille financièrement. Plus de 336 messages de soutien ont été déposés sur la plateforme Leetchi. Du monde agricole ou d'autres univers, ses contributeurs la plupart du temps expliquent vouloir "aider modestement à leur manière." Dix, vingt et parfois même 1 000 euros par chèque, la famille Bertrand a chaleureusement été aidée.

Nous sommes sensibles au bien-être animal. Vous exercez un métier difficile, soumis aux aléas climatiques.

Un contributeur de la cagnotte Leetchi de l'éleveur bovin

Les généreux donateurs de Jean-Christophe Bertrand disent avoir été sensibles à la démarche biologique de l'éleveur. "Nous sommes sensibles au bien-être animal. Vos bêtes sont belles. Vous exercez un métier difficile, soumis aux aléas climatiques. Tous nos vœux de réussite", appuient des participants à la cagnotte.

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