Six jeunes hommes ont été interpellés et placés en garde à vue ce lundi matin, soupçonnés d'avoir participé au passage à tabac de Kévin Desmidt, carnavaleux de 27 ans, dans la nuit du 1er au 2 février en marge du bal du Chat Noir à Dunkerque.
Quatre mineurs et deux jeunes majeurs ont été interpellés à l'aube ce lundi février dans l'agglomération dunkerquoise, dans le cadre de l'affaire Kévin Desmidt, a-t-on appris du parquet de Dunkerque.
Les six individus sont soupçonnés d'avoir participé au lynchage de ce pompier volontaire de 27 ans sur la digue de Malo, dans la nuit du 1er au 2 février dernier, en marge du bal du Chat Noir qui se tenait au Kursaal. Cette nuit-là, le jeune homme et trois de ses amis avaient été violemment agressés "apparemment sans raison" par un groupe de "6 ou 7" personnes.
Caméras
Les images des caméras de videosurveillance ont notamment permis l'identification de suspects. Le rôle exact de chacun reste désormais à déterminer par les enquêteurs de la sûreté urbaine du commissariat de Dunkerque. "Des éléments ont été collectés et continuent d’être collectés", indique le procureur de Dunkerque Sébastien Piève.
Les domiciles des jeunes interpellés ce lundi matin ont été perquisitionnés, a-t-il précisé. "Nous devons nous concentrer sur la caractérisation des faits et sur ce qu’on pourra imputer aux uns aux autres", ajoute le magistrat, qui n'exclut pas d'autres arrestations dans ce dossier.
Une information judiciaire de qualification criminelle devrait être ouverte dans les 48 heures à venir, avec la nomination d'un juge d'instruction.
Vendredi 7 février, le maire de Dunkerque avait annoncé une série de mesures visant à renforcer la sécurité dans le secteur du Kursaal et sur la digue de mer les soirs de bal. Patrice Vergriete avait déclaré suite à l'agression de Kévin Desmidt, qu'un phénomène nouveau de "bandes de casseurs" était apparu en marge des événements carnavalesques à Dunkerque.