Législatives 2024. "Vous n'osez pas débattre avec moi ?" sur les réseaux sociaux la campagne du second tour a déjà démarré

Marine Tondelier, Fabien Roussel, Gérald Darmanin... Moins de 24 heures après l'annonce des résultats du premier tour des élections législatives 2024, les figures politiques du Nord et du Pas-de-Calais poursuivent leur campagne sur les réseaux sociaux.

5 jours, c'est le temps qu'il reste aux candidats jusqu'au second tour. Au lendemain des résultats qui ont annoncé le Rassemblement National (RN) largement en tête dans les Hauts-de-France, et plus largement dans tout le pays, l'heure est à la stratégie, aux désistements et aux réactions à chaud sur les réseaux sociaux pour les candidats de la région.

Marine Tondelier porte la voix du Nouveau Front Populaire

Invitée de France Inter ce 1er juillet, Marine Tondelier n'a pu contenir son émotion. La conseillère régionale des Hauts-de-France et secrétaire nationale d'Europe Ecologie les Verts (EELV) a commenté les résultats du premier tour au micro de Nicolas Demorand.

"Je suis atterrée et extrêmement en colère" s'est elle exprimée à l'antenne, sans mâcher ses mots. "Ça fait 10 ans que je vis dans une ville tenue par le Rassemblement National [Hénin Beaumont, NDLR]. Ce que vient de faire Bruno Le Maire c'est un comportement de lâche et de privilégié. C'est hors sol, c'est lunaire et ce n'est pas à la hauteur de l'histoire."

Quelque temps avant, sur la même antenne le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a appelé à voter au second tour pour un "candidat du camp social-démocrate" sans y inclure la France Insoumise (LFI), pour faire barrage au Rassemblement National (RN). 

La responsable écologiste poursuit sur son profil X (anciennement Twitter), "en refusant d'appeler clairement les électeurs à voter pour un candidat du Nouveau Front Populaire face au RN, ils auront le déshonneur et la défaite."

Dois-je comprendre que vous n'osez pas débattre avec moi ?

Marine Tondelier à Jordan Bardella

X (anciennement Twitter)

Plus tard dans la journée, la conseillère municipale d'opposition à Hénin-Beaumont, n'a pas hésité pas à confronter Jordan Bardella, toujours sur X. Alors qu'il se dit "prêt à débattre avec Jean-Luc Mélenchon" pour le second tour, Marine Tondelier rappelle : "Nous nous sommes réparti les débats au sein du Nouveau Front Populaire (...), c'est à mon tour de représenter notre coalition au 3e débat. Dois-je comprendre que vous n'osez pas débattre avec moi ?"

Faire barrage à l'extrême droite

Faire barrage à l'extrême droite, c'est la ligne que les politiques nordistes de gauche suivent. En témoigne la prise de parole de Karima Delli ce 1er juillet matin, sur X. 

La conseillère régionale des Hauts-de-France appelle au "front républicain" : "Face au RN, nous avons fait le front populaire en 4 jours; nous devons désormais faire renaître le front républicain en 24h." Le représentant du Parti Communiste, Fabien Roussel, dresse le même constat. "Les forces républicaines doivent tout faire pour empêcher Mme Le Pen et Mr Bardella d'arriver au pouvoir."

Du côté de la majorité présidentielle, Gérald Darmanin, candidat dans la circonscription de Tourcoing, reconnaît le score sans appel du RN sur le territoire. "Nous appelons donc tous les électeurs à se mobiliser pour voter au second tour afin que l'emportent, au final, les valeurs du Nord : le respect, l'humanité et la République." 

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Pour le RN, objectif majorité absolue

De l'autre côté de l'échiquier politique, le Rassemblement National voit déjà son candidat, Jordan Bardella Premier Ministre. 

Élue dès le premier tour dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais, Marine Le Pen s'est félicitée sur son compte X. "L'objectif désormais : obtenir dimanche prochain une majorité absolue à l'Assemblée nationale."

Dans la circonscription de Denain, Sebastien Chenu (RN) bénéficie du même succès électoral et pointe la déroute du camp présidentiel. "Le Président Emmanuel Macron a été désavoué par les Français et a été mis en minorité" explique-t-il sur ses réseaux sociaux. Il appelle le Président de la République à déposer sa démission "s'il se retrouve dans l'impossibilité de nommer un Premier Ministre."

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Le candidat RN, convaincu par la victoire de ses confrères et consœurs ne cache pas son optimisme : le "RN aura une majorité absolue."