Effondrement de deux immeubles à Lille : la victime découverte, les expertises se poursuivent

Ce dimanche 13 novembre, vers 1h30, les secours ont sorti une victime des gravats des bâtiments effondrés rue Pierre Mauroy. Il s'agit probablement du médecin psychiatre porté disparu, âgé de 45 ans. Ce dernier était de passage à Lille, où des amis lui avait prêté un appartement.

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Deux immeubles complètement éventrés, des gravats amoncelés sur la chaussée, des passants sous le choc... La scène s'est déroulée en plein centre ville de Lille, rue Pierre Mauroy, à une centaine de mètres de la Grand'Place.

Ce samedi 12 novembre, à 9H10, deux bâtiments mitoyens de trois étages se sont effondrés à 9H10.

Ces derniers, situés au numéro 42 et 44, près de l'église Saint Maurice, hébergeait les magasins Tape à l'oeil et France Loisirs au rez-de-chaussée ainsi qu'une petite dizaine d'habitants.

Notre reportage de ce samedi 12 novembre en replay :

14H, premiers hommages pour le docteur Alexandre Klein

La victime découverte sous les décombres, cette nuit, est le médecin Alexandre Klein. Cet homme de 45 ans était psychiatre et chef du pôle santé mentale et addictologie de l’hôpital de Calais. Le centre hospitalier Techer de Calais, où officiait ce médecin, a publié un communiqué dimanche matin pour faire part de son "décès accidentel". "Un hommage sera organisé" en sa mémoire.

Sur sa page Facebook, la maire de Calais, Natacha Bouchart, présidente du conseil d'administration de l'hôpital évoque sa tristesse à l'annonce de cette disparition : "je souhaite rendre hommage ici, à un médecin apprécié de tous et dont l’engagement auprès de ses patients est unanimement salué."

11h30, "pour l'heure, aucun immeuble en grande difficulté" selon Martine Aubry

Dans la matinée, BFM Lille annonçait que l'immeuble situé au numéro 40 était fragilisé et pourrait soit s'écrouler, soit être démoli lundi. Interviewée par notre journaliste de France 3 Nord Pas-de-Calais, Myriam Schelcher, la maire de Lille, Martine Aubry, rejette ces informations. "Nous avons à l'heure qu'il est aucun élément pour penser qu'il y a un immeuble qui serait en grande difficulté ou même en difficulté, a-t-elle déclaré. Les experts sont sur place, attendons leur verdict."

11H, le médecin psychiatre disparu s'était fait prêter l'appartement pour la nuit

On en sait un peu plus sur le médecin porté disparu, dont le corps est probablement celui retrouvé cette nuit sous les décombres. L'autopsie devra le confirmer.

Mais selon les premiers éléments de l'enquête, ce médecin est un psychiatre de 45 ans, qui était parti de Calais pour se rendre à Reims et s'était fait prêter un appartement par des amis pour passer la nuit à Lille, a déclaré la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Selon les informations de La Voix du Nord, ce dernier exerçait au sein du CHU de Calais, où une cellule de soutien psychologique sera mise en place dans les prochaines heures. "Le médecin n’avait pas été évacué dans la nuit de vendredi à samedi, parce qu'il logeait au 42. Malheureusement, c’est l’immeuble situé au 44 qui avait fait l’objet d'une procédure d'évacuation", indiquent nos confrères.

9H45, Martin Aubry évoque sa "tristesse" après la découverte du corps

Dans un tweet publié ce dimanche matin, à 9h45, la maire de Lille revient sur la découvert du corps sans vie cette nuit. "Après des heures de recherches encore cette nuit dans les décombres de l’immeuble contigu qui a été entraîné dans l’effondrement, une victime a malheureusement été retrouvée par les pompiers. C’est une grande tristesse", indique-t-elle.

9H45, fin des recherches à 4 heures

Les recherches ont été interrompues cette nuit, à 4 heures du matin, indique le SDIS du Nord. Ce matin, les engins de grignotage et de déblayage servant aux fouilles n'étaient plus sur place.

9H40, des experts contrôlent les bâtiments

Ce dimanche matin, des experts sont présents rue Pierre Mauroy. Ces derniers "contrôlent  avec la Ville les bâtiments voisins pour vérifier leur stabilité et leur sécurité", a indiqué Martine Aubry, la maire de Lille, sur Twitter.

Les habitants de ces logements peuvent contacter la Ville au 03.20.49.56.66 pour toutes questions pratiques.

Dimanche, 1H30, un corps sans vie a été retrouvé sous les décombres

Les secours ont retrouvé dans la nuit de samedi 12 à dimanche 13, vers 1H30, le corps sans vie d'une victime dans les décombres des deux immeubles qui s'étaient effondrés en plein centre de Lille. Il s'agit vraisemblablement de celui du médecin porté disparu.

Selon le commandant des opérations de secours, Stéphane Beauventre, "il y a beaucoup de convergence pour qu’on soit sur la personne qu'on recherchait depuis ce midi", un médecin de 45 ans, qui s'était vu prêter un appartement dans l'immeuble pour le week-end. "Son corps est parti à l'institut médico-légal. Il sera clairement identifié par la suite", a-t-il précisé.

19H, un médecin toujours porté disparu

Si la plupart des locataires avaient été évacués dans la nuit grâce à l'alerte donnée par l'un des jeunes occupants, une personne reste portée disparue. Il s'agit d'un médecin, qui ne s'est pas rendu à son astreinte ce matin, et dont le portable borne sur les lieux de l'accident.

"On est quasiment sûrs que cette personne se trouve dans les gravats, a indiqué le lieutenant-colonel Stéphane Beauventre dans l'après-midi.

Plus tôt dans la journée, une personne âgée a été évacuée des décombres. Elle serait "légèrement blessée" selon le service départemental d'incendie et secours du Nord. Un bilan qui reste donc provisoire à 19 heures, alors que les recherches se poursuivent.

Une enquête pour "mise en danger de la vie d'autrui" a été ouverte par le parquet de Lille, précisant qu'une "expertise judiciaire a été diligentée pour faire la lumière sur cette affaire".

18H, "on a entendu des gravats tomber", le témoignage du donneur de l'alerte

Le geste de Thibault Lemay a certainement permis de sauver des vies. Cet étudiant de 22 ans, interrogé par nos confrères de France Bleu Nord, est l'occupant de l'immeuble qui a prévenu les secours en rentrant chez lui vers 3 heures du matin. "Quand je passe le palier de la porte, j'ai été très surpris de voir que l'un des murs avait gondolé, raconte-t-il. Puis on a entendu des gravats tomber, alors on s'est rassemblé tous les trois avec mes colocataires et très vite on a pris la décision de prévenir les secours. L'intervention a été très rapide [...] en moins de 30 minutes tout le monde a été évacué."

17H10, "pas un immeuble à risque", selon le ministre du logement

Le ministre délégué à la ville et au logement, Olivier Klein, a expliqué sur France Info, que le bâtiment ne présentait pas de "signe avant-coureur quelques heures avant"  son effondrement. Aussi, il a précisé que les immeubles n'étaient pas situés dans un quartier en voie de "résorption d'insalubrité". Ils n'étaient donc "pas repérés comme immeubles à risque". Interrogé sur BFM Lille, il a annoncé qu’il allait se rendre à Lille, demain ou lundi.

15H53, enquête ouverte pour "mise en danger d'autrui"

Le parquet de Lille a ouvert une enquête pour "mise en danger de la vie d'autrui" . "Une expertise judiciaire a été diligentée pour faire la lumière sur cette affaire", a-t-il ajouté.

15H, un médecin recherché sous les gravats

Un médecin d'astreinte est toujours recherché par les sapeurs-pompiers. Il pourrait se trouver sous les décombres, un mélange poussiéreux de briques et de poutrelles en métal, restes d'un échafaudage sur la façade du bâtiment. Les pompiers poursuivent ainsi leurs fouilles, sans instrument mécanique, pour éviter tout nouvel écroulement, dans un édifice fragilisé.

Son téléphone ne répond pas, sa voiture est dans le parking, (...) et il n'a pas pris son astreinte.

Stéphane Beauventre, lieutenant-colonel

"On est quasiment sûrs que cette personne se trouve dans les gravats, a indiqué le lieutenant-colonel Stéphane Beauventre. Son téléphone ne répond pas, sa voiture est dans le parking, (...) et il n'a pas pris son astreinte."  "On concentre tous nos efforts à (...) extraire à la main les gravats pour accéder à cette victime", a-t-il ajouté.

Les pompiers ont retrouvé une personne âgée sous les gravats du bâtiment en début d'après midi. Celle-ci serait "légèrement blessée", indique un tweet du SDIS 59. 

La cliente d'un salon de coiffure a photographié (voir ci-dessous) le bâtiment éventré quelques minutes après son effondrement. "On n'a pas entendu de bruit, mais dans la rue il y avait tellement de poussière... On se serait cru en pleine nuit."

13H50, une dame âgée sortie des décombres

Les pompiers ont retrouvé une personne âgée sous les gravats du bâtiment en début d'après midi. Celle-ci serait "légèrement blessée", indique un tweet du SDIS 59. 

13H30, "on se serait cru en pleine nuit"

La cliente d'un salon de coiffure a photographié (voir ci-dessous) le bâtiment éventré quelques minutes après son effondrement. "On n'a pas entendu de bruit, mais dans la rue il y avait tellement de poussière... On se serait cru en pleine nuit."

Illustration de la quantité de poussière dégagée par les gravats, une voiture garé à proximité en était complétement recouverte. A la boulangerie Paul, cinquantaine mètre plus loin, une employée s'attelait dans la matinée à nettoyer les tables et chaises, noircies tout autant.

12H, la piste d'une fuite de gaz exclue

Si l'origine du drame n'est pas encore connue, l'hypothèse d'une fuite de gaz, un temps évoqué, est écartée. En effet, aucune explosion n'a été entendue lors de l'effondrement du bâtiment. "C'est plus un problème de bâti semble-t-il", a expliqué Martine Aubry.

11H, Martine Aubry sur place

La maire de Lille s'est rendue sur les lieux de l'effondrement dans la matinée, accompagnée du préfet du Nord, Georges-François Leclerc. Elle explique : "un jeune est rentré à 3h00 du matin et il s'est rendu compte que le mur (du bâtiment) était gondolé" et la porte ouverte. Il a alors prévenu la police municipale et les pompiers, qui ont décidé d'évacuer un bâtiment, l'autre semblant vide, estimant "qu'il y avait un vrai risque".

Cette dernière salue le geste de l'étudiant : "si cette nuit ce monsieur n'était pas rentré à 3 heures du matin, et ne nous avait pas joint, il y aurait des morts ce matin à l'évidence." Et d'ajouter : "c'est effrayant, car si vous regardez la façade, c'était un immeuble bien bourgeois."

L'immeuble en question était en travaux au moment de l'incident, un ravalement de façade était en cours. Des échafaudages étaient présents devant la façade.

"Nous avons un pris un arrêté de péril", a indiqué Martine Aubry.

Un dispositif de sécurité important a été mis en place, avec la présence en nombre de pompiers, policiers ainsi que du personnel de la protection civile pour gérer toutes personnes potentielles impliquées dans le drame.

10H, "c'est devenu tout noir"

Une commerçante était en train de préparer son magasin quand l'immeuble qui lui fait face s'est effondré. "C'est devenu tout noir, raconte t-elle, en pleurs. On se dit que ça aurait pu être nous."

Yann et Célia, jeunes habitants résidant à deux immeubles voisins, regardent la scène derrière la rubalise. "On s'est évacué tout seuls, relatent ils. Et quand on a est sorti on a vu une passante, elle venait de voir la scène, elle était choquée." Célia se questionne : "pourquoi on a pas été évacué ?"

9H45, "un pan de mur a commencé à s'effondrer"

Un peu avant 10 heures, ce matin, deux locataires de l'immeuble à terre se sont présentés au pied du périmètre de sécurité. Ils se présentent au force de l'ordre, l'un est en pleurs. Le policier tente de relativiser la détresse du jeune homme : "dites vous que vous êtes en vie".

L'un des locataires raconte : "un pan de mur a commencé à s'effondrer dans le hall de l'immeuble et un des locataires a prévenu les pompiers, on a été évacué vers 3 heures dans la nuit, puis pris en charge par notre assurance." Selon lui six personnes résidaient dans l'immeuble, des étudiants et des jeunes.

9H30, reconnaissance sur place

Des reconnaissances sont toujours en cours, 48 engins de secours sont engagés, dont des moyens spécialisés, un unité de Sauvetage et d’Appui aux Reconnaissances et l'équipe cynotechnique.

Réactions

La députée du Nord Florence Morlighem a exprimé sur Twitter son soutien au Service départemental d’incendie et de secours (Sdis 59) du Nord et à la police nationale, actuellement mobilisés sur place.

Adrien Quatennens, député du Nord, qui n'avait plus tweeté depuis le 18 septembre dernier, est sorti de son silence pour "adresser une pensée de solidarité aux Lillois concernés".

Sur Twitter également, Fabien Roussel (PCF), député du Nord, a salué la "lucidité" du jeune homme qui a donné l'alerté. La députée Brigitte Liso (Renaissance) a déclaré sur le réseau social être "aux côtés de nos sapeurs pompiers @Sdis59 et des forces de l’ordre mobilisés depuis cette nuit."

Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a aussi partagé son "soutien aux @Sdis59 et aux forces de sécurité et de secours mobilisés", sur Twitter.

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