Sept opérations de sauvetage ont été menées pour secourir 134 migrants en pleine mer, entre la nuit du samedi 12 et la journée du dimanche 13 novembre, dans le détroit du Pas-de-Calais. Une personne a été retrouvée évanouie et en hypothermie.
Opération d'envergure dans le détroit du Pas-de-Calais. En moins de 24 heures, 134 migrants à bord de sept embarcations ont été secourus par les secours, a indiqué la préfecture. Ces candidats à l'exil tentaient de rejoindre les côtes anglaises au départ du littoral français.
La première alerte a été déclenchée par le CROSS Gris-Nez au milieu de la nuit de samedi à dimanche. Un navire de sauvetage, l'Esvagt Charlie, a été dépêché auprès d'une embarcation en difficulté, localisée par le sémaphore de Dunkerque. 21 personnes ont été prises en charge avant d'être ramenées au port dunkerquois.
Canot de fortune de type "dinghy"
Dans la matinée du dimanche, un petit canot de fortune de type "dinghy" avec deux migrants à bord est repéré. Le remorqueur d'intervention, d'assistance et de sauvetage (RIAS) Abeille Normandie s'est rendu sur zone. En milieu de journée, c'est au tour du patrouilleur des Douanes Jacques Oudart Fourmentin (JOF) de porter secours à une nouvelle embarcation à la dérive. 15 personnes ont été récupérées puis déposées au port de Calais.
Dans la journée, l'Apollo Moon, navire de sauvetage a été affrété sur plusieurs zones. D'abord, sur une première embarcation, il remonte à son bord 60 personnes. "Parmi elles, un naufragé s'est évanoui, en état d'hypothermie, constate la préfecture de la Manche et de la mer du Nord. Il a rapidement été pris en charge à bord." Toutes ont été ramenées à quai et prises en charge par le service départemental d'incendie et de secours (SDIS 62) et la police aux frontières (PAF 62).
Une intervention empêchée
Milieu de matinée, nouvelle intervention, avec 15 personnes sauvées. Puis, en milieu de journée, l'Apollo Moon secourt 21 personnes. "Mais lors de cette opération, certains migrants ont réussi à remettre le moteur en marche et ont refusé d’être secourus par des moyens français", assure la préfecture. Pour éviter les risques de "chute à la mer, choc thermique et autres traumas divers" il a été décidé de les laisser poursuivre leur route, avec une surveillance maintenue par l'Esvagt Charlie.
Fin octobre, 170 personnes avaient été secourues au large de Dunkerque lors deux plus opérations entre le 26 et 31 octobre. Le 10 octobre, 103 migrants avaient été sauvés des eaux au large de Calais.