D'après une étude réalisée par l'ANSES, le Nord occupe la triste première place du classement des départements les plus touchés par la consommation de protoxyde d'azote. L'âge moyen des consommateurs s'élève à 21 ans.
Ces cartouches, vous les apercevez tous les jours au bord des trottoirs. Elles sont petites, grises, métalliques et jonchent l’espace public par dizaines. D’ordinaire utilisées dans les siphons pour créer sa propre chantilly, leur usage a été détourné par les jeunes à des fins récréatives pour inhaler le gaz hilarant se trouvant à l’intérieur, à l’aide d’un ballon de baudruche. Dans un rapport de l’ANSES -l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire- publié il y a quelques jours, on en apprend un peu plus sur le public qui consomme cette drogue et les conséquences de l’inhalation de ce gaz, trop souvent ignorées par les utilisateurs de plus en plus jeunes.
Le Nord, département le plus touché
Cette drogue, nous vous en parlons à plusieurs reprises depuis trois ans maintenant et ce rapport ne vient que confirmer l’explosion de la consommation de protoxyde d’azote dans les Hauts-de-France et plus particulièrement dans le Nord, qui obtient la triste palme du département recensant le plus de cas de consommateurs en France. Entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019, 15 cas ont été rapportés au centre antipoison du Nord, bien loin devant l’Hérault, deuxième département le plus touché avec 6 cas seulement.L’âge moyen du consommateur, dans le Nord comme partout en France, s’élève à peine à 21 ans. De plus, le rapport pointe du doigt la grande disparité dans la consommation du protoxyde d’azote, variant d’une cartouche en soirée à plusieurs centaines par jour. Parmi les consommateurs, 30% avaient associé la prise de cette drogue à d’autres substances comme de l’alcool ou d’autres stupéfiants.#Proto #GazHilarant – Appelé "gaz hilarant" en raison de son effet euphorisant, le protoxyde d’azote inhalé via des ballons
— Anses (@Anses_fr) July 13, 2020
n’est pas sans risque ❗ Cet usage détourné peut provoquer vertiges, nausées...
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La prise de protoxyde d’azote n’est pas bégnine et provoque le plus fréquemment des atteintes neurologiques et neuromusculaires comme des paresthésies, des tremblements des extrémités ou des douleurs musculaires. Parmi les cas recensés par les centres antipoison, plusieurs malaises ont été observés ainsi que des problèmes cardio-vasculaires pour une minorité d’entre eux.