VIDEO. "Cette course pour la faire faut avoir débranché le cerveau", retour vibrant sur les coulisses du Paris-Roubaix 2022

C'est décidément un mythe infernal. Même les nordistes nés sur les pavés, Florian Sénéchal (chez les hommes) et Victoire Berteau (chez les femmes) ne seront parvenus à la victoire tant rêvée pour ce Paris-Roubaix 2022. L'Enfer du Nord c'est 124 et 257 kilomètres de course vibrante. Reportage dans les coulisses de deux jours intenses chez les femmes comme chez les hommes, tout en images.

La 119e édition de la reine des Classiques, Paris-Roubaix, s'est déroulée ce samedi 16 avril pour les femmes et ce dimanche 17 avril 2022 pour les hommes. "Au départ on est loin de l'enfer", nous explique Matthieu Rappez qui a suivi cette édition avec Emmanuel Quinart et Régis Gauvin pour France 3 Hauts-de-France. "C'était même plutôt soleil et bonne humeur." A l'arrivée, les visages sont sales, marqués de poussières et de sueur. Et c'est la même chose chez les hommes comme chez les femmes. 

Découvrez le long reportage de l'équipe consacré aux coulisse de "cet enfer du Nord" comme vous ne le voyez pas pendant le direct. Il y a les mots avants, pendant et après avec public et les athlètes. "Tout le monde veut performer sur Paris-Roubaix", analyse avant la course la nordiste Victoire Berteau. Sa maman est sur le bord des routes, on la suit de près dans ce document France 3 Hauts-de-France monté par Antonio Dalfonseca.

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De la préparation à la douche mythique du vélodrome, suivez les coulisses et les coureurs au plus près. Course femmes ou hommes, c'est pareil, le même "Enfer". ©France Télévisions

Au-delà de la victoire de l'italienne Elisa Longo Borghini et du néerlandais Dylan Van Baarle (le plus rapide de l'histoire), des centaines de cyclistes se sont engagés sur ces 124 kilomètres-femmes) et 257 kilomètres-hommes. En clair, deux trajets pour une même course (femmes et hommes) sur deux jours : la première est partie de Denain (Nord) et l'autre de Compiègne (Oise) pour aller jusqu'au vélodrome de Roubaix. 

Et chaque année, des inconditionnels se regroupent sur le bord des routes pour encourager les champions, impressionnants de courage et de mental.

La course Paris-Roubaix c'est toujours un exploit pas comme les autres. Et pour la deuxième année, des femmes ont pu y participer dans une épreuve "féminine" qui se déroule avec un peu plus d'intimité et de proximité pour tous. Mais qu'on se le dise, ça reste la même épreuve. 

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Dans les coulisses de deux jours de Paris-Roubaix, hommes et femmes. ©Emmanuel Quinart

L'enfant de Douai, Victoire Berteau (équipe Cofidis), est la première française de cette seconde édition de Paris-Roubaix Femmes. Elle a terminé à la 17e place. 

Les petites déroutes sur les pavés

"C'est vraiment une course aléatoire", nous confie entre deux passages le papa de Florian Sénéchal. Inquiet? non il ira juste mieux "quand tout sera fini" pour son fils. A ce moment là, il ne sait pas qu'il va devoir abandonner un peu plus tard. On nomme cette course l'Enfer du Nord pour de bonnes raisons. 

Cette année, les amoureux de la course ont retenu dans la catégorie " pépins" la roue piégeuse de Christophe Laporte sur le secteur pavé de Saint-Python. Il a su éviter la chute de justesse mais a bien failli perdre l'équilibre comme on le voit ci-dessous.

Yves Lampaert a eu moins de chance. Malgré les recommandations très strictes rappelées par les organisateurs et la Préfecture du Nord, des spectateurs ne respectent pas les règles élémentaires (pas d'autographes, pas de selfies) et la fameuse distance de deux mètres : un fan tend le bras et c'est fini pour le cycliste.

A la sortie des pavés, il y a les petits bobos et les gros.

Le nordiste de Quick-Step est tombé lui-aussi, lui qui espérait tant à 28 ans faire un podium et peut-être plus avoue qu'il n'a pas eu de chance. Il ne cache pas devant notre caméra sa déception. "J'ai changé de vélo, j'ai crevé , j'ai pas eu de chance et..."

Sur twitter il écrira : "Un crash à Mons Pevèle en essayant d'éviter un spectateur, la tête a frappé directement sur le sol. Un peu cassé et la course était finie pour moi. La chance n'était pas au rendez-vous avec des problèmes mécaniques pendant la course. L'équipe a fait un travail incroyable, toujours devant et plus forte."

C'est peut-être une femme, Cédrine Kerbaol (Cofidis), qui résume le mieux cette expérience unique sur le vélo : "Chez les mecs comme chez les nanas, pour faire cette course faut avoir débranché le cerveau". 

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