Une réunion était organisée au ministère de l'Industrie ce lundi 26 février 2024 pour étudier le projet de reprise de Valdunes par Europlasma. Le seul repreneur en lice propose une offre à 35 millions d'euros financée par six acteurs différents. Une audience au tribunal de commerce de Lille-Métropole doit acter ou non de la reprise.
Le projet de reprise du dernier fabriquant français de roues de trains a été finalisé ce lundi 26 février 2024, au cours d'une réunion au ministère de l'Économie et de l'Industrie. En ce début de semaine, Roland Lescure, ministre délégué à l'Industrie, a réuni l'ensemble des acteurs et actrices impliqués dans la reprise de l'usine Valdunes, dont les deux sites sont localisés dans le Nord à Trith-Saint-Léger et Leffrinckoucke.
Voir cette publication sur Instagram
L'objectif de cette réunion était d'avancer et de conclure le projet de reprise de Valdunes par l'entreprise Europlasma, seul repreneur en lice depuis que l'actionnaire chinois MA Steel s'est désengagé, en mai 2023. Après plusieurs semaines d'attente et d'impatience, sans nouvelles de leur plan social, les 309 salariés de Valdunes connaissent désormais le sort qui les attend.
► À lire aussi : Valdunes : la grève reprend chez les salariés qui pointent du doigt le manque d'informations sur le plan social
La SNCF entre au capital
Avec 35 millions d'euros d'investissement, Europlasma vise grand. Ce montage financier n'est cependant pas à la charge seule du groupe français : Europlasma apportera 15 millions de fonds propres sur trois ans, l'État jusqu'à 15 millions sous forme de prêt. La région Hauts-de-France, la communauté urbaine de Dunkerque et la communauté d'Agglomération de la porte du Hainaut le financeront quant à elles jusqu'à 5 millions d'euros.
La SNCF s'est également engagée à faire son entrée au capital à hauteur d'1 million, qui sera versé "sous une forme qui reste à préciser".
► À lire aussi : Reprise de Valdunes par la SNCF et Alstom : "c'est ça ou il n'y a plus de ferroviaire en France d'ici deux mois"
Accompagner les salariés licenciés
Une offre conséquente qui devrait permettre de conserver 178 salariés de Valdunes, ce qui laisserait tout de même 131 travailleurs sur le carreau. Dans un communiqué, Roland Lescure affirme que "l'État sera à leurs côtés et leur apportera un soutien tout particulier jusqu'à ce que chacun ait retrouvé une solution." Une cellule d'accompagnement verra donc le jour prochainement pour aider les anciens salariés de Valdunes à se réinsérer professionnellement.
On espère pouvoir garder une dizaine de salariés supplémentaires en négociant ces prochains jours.
Maxime Savaux, représentant CGT
"On est optimistes sur le futur de Valdunes. Mais évidemment nous ne sommes pas entièrement satisfaits sur le nombre d'emplois", souligne Maxime Savaux, délégué syndical de la CGT sur le site de Trith-St Léger. "178 c'est déjà ça, mais il y a quand même de la casse sociale. On espère pouvoir garder une dizaine de salariés supplémentaires en négociant ces prochains jours. Europlasma pourrait accepter pour des questions de main d'oeuvre en production."
Prochaine étape : l'audience prévue au tribunal de commerce de Lille-Métropole ce mercredi 28 février 2024, qui décidera officiellement de l'avenir du projet, présenté aux salariés ce mardi lors d'une réunion avec le CSE.