Le président de la République doit venir dans les Hauts-de-France à l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale. Il pourrait, à cette occasion, faire étape à l'aciérie actuellement en redressement judiciaire.
Le chef de l'Etat pourrait se rendre sur le site de l'aciérie menacée de fermeture à l'occasion de son itinérance commémorative du centenaire de la Première Guerre mondiale selon une information du Figaro.
Mais sa potentielle visite fait déjà des remous à l'Elysée : "Il y a des gens pour et il y a des gens contre", a-t-on indiqué au Figaro. Ce dossier pourrait s'imposer comme un des symboles du quinquennat Macron.
Cette visite n'est d'ailleurs pas sans rappeler l'affaire de l'usine amiénoise Whirlpool, qui remonte à la campagne présidentielle. Un bras de fer avec son adversaire Marine Le Pen s'était engagé alors que les deux candidats étaient venus au contact des ouvriers.
Visite symbolique
Quoi qu'il advienne, la venue du Président s'apparente davantage à une visite symbolique. Par souci de dépolitiser le dossier, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a effectivement commandé un audit à un cabinet spécialisé. L'objectif : avoir "un avis extérieur, indépendant des syndicats et de la Région, et connaître la situation exacte de l’aciérie".
Mais le dossier Ascoval se rapproche en de nombreux points de l'affaire Florange qui avait marqué le quinquennat de François Hollande. Emmanuel Macron s'est engagé à plusieurs reprises sur la pérennité de ce site sidérurgique, comme l'ancien président l'avait fait avec le site de Florange.
En juin 2015, celui qui est encore ministre de l'Économie assurait aux salariés de Saint-Saulve qu'il n'y aurait "aucune fermeture et aucun départ contraint". Aujourd'hui à la tête de l'Etat, sa position semble plus mesurée.
Reprendre la main
A l'occasion de la réunion "décisive" qui se tient en ce moment à Bercy sur l'avenir de l'usine, le gouvernement a affiché son ambition de reprendre la main, quitte à laisser Vallourec de côté. Pour rappel, l'Etat est actionnaire de l'enterprise via BPI France à hauteur de 14,5%.
Alors que Vallourec avait décliné l'offre de reprise, les conclusions du cabinet d'audit la jugent plutôt "viable" et "solide". Ce qui a même fait dire à Bruno Le Maire que l'usine avait "une chance d'être sauvée".
Selon les dires de plusieurs élus LaREM du Nord, Ascoval est un dossier important pour le chef de l'Etat qui a affirmé : "Je crois beaucoup dans l'industrie dans les Hauts-de-France et je ne pense pas du tout que l'avenir soit une France exclusivement tertiaire".