L'Association contre l’implantation d’un méthaniseur à Auneuil (ACIMA) a organisé, dimanche 12 mars, une manifestation pour rappeler leur opposition au projet de construction de méthaniseur sur leur commune, à une semaine des municipales. Le mouvement a réuni une centaine de personnes.
"Alors, contrairement à ce que plaît à crier haut et fort le maire actionnaire Hans Dekkers comme quoi le dossier est clos, non, il ne l’est pas." Le combat continue à Auneuil, au sud de Beauvais. Près d'une centaine de personnes se sont mobilisées dans les rues de la commune, dans la matinée du 12 mars, contre la construction d'une usine de méthanisation.
Organisé par l'Association contre l'implantation du méthaniseur à Auneuil (ACIMA), le projet situé à 1,6 kilomètres du bourg connaît des discordes depuis quelques mois.
Un projet à l'arrêt
À une semaine des élections municipales d'Auneuil, avec un premier tour prévu le 19 mars 2023, l'ACIMA a voulu interpeller à nouveau les riverains de la commune sur la situation devant la mairie pour ensuite investir les rues.
Pour l'heure, le permis de construire a été accordé. Mais sans le permis d’exploiter, l’entreprise Biogaz, porteuse du projet, ne peut entamer le chantier. L'association est en attente de réponse de la part de la préfecture des Hauts-de-France.
"Elle a désormais la charge de décider si oui ou non le dossier est conforme au droit de l’environnement", explique-t-on au sein de l'association.
"Nous voulons préserver notre environnement"
Les opposants à ce projet alertent sur quelques points qui pourraient créer des conflits. Tout d'abord, des nuisances sonores peuvent être à prévoir. Jusqu’à 180 passages quotidiens de camions seront nécessaires à l’activité. Un argument difficile à entendre pour le maire de la commune. "Ce sont des calculs de la sous-préfecture et ils ne sont pas bons. On serait à 22 rotations environ maximum par mois", explique Hans Dekkers.
L’usine étant prévue pour être installée au nord-ouest de la commune, les odeurs seraient portées par le vent vers les habitations. Le projet pourrait aussi tâcher le paysage du vallon avec quatre digesteurs de 30 mètres de diamètres et 13 mètres de haut. "Il n’y aura pas de visibilité depuis les habitations. Une végétation est prévue. On l'a pas placé par hasard ce projet", répond Hans Dekkers.
Lors d'un discours ce 12 mars, les membres de l'association pointent aussi du doigt une volonté de respecter la faune et la flore. "Nous voulons bien vivre ensemble et préserver notre environnement, déjà bien malmené en ce qui concerne notre commune. Nous revendiquons le droit de préserver notre ville, de préserver Auneuil", annonce-t-elle à son micro face à l'assemblée de manifestants.