La saison démarre à peine dans la station balnéaire, amputée par la crise sanitaire. Mais les commerçants essaient de rester optimistes avec l'arrivée des premiers touristes.
Ce n'est pas encore la foule des grands jours à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais). Les plages sont loin d'être bondées et les rues encore clairsemées. Mais pour les commerçants, cela suffit pour que l'activité redémarre, et c'est une bonne nouvelle.
"Les gens sont heureux, ils ont tendance à acheter. Je pense que nous allons faire une bonne saison, on sent que les gens ont envie de sortir, je suis plutôt optismiste", affirme Jérémy Leleu, gérant du magasin Le Goéland.
Un programme bien-être pour remplacer les rassemblements
Un retour d'activité bienvenu, alors que l'annulation des Rencontres Internationales de Cerfs-Volants a fait perdre à certaines boutiques environ 20 % de leur chiffre d'affaires annuel.Les animations de l'été ont également dû être repensées pour s'adapter à la crise sanitaire. Gestes barrières et distanciation sociale obligent, pas de feu d'artifice ou de grands rassemblements à prévoir dans la ville ces mois-ci.
À la place, Berck a imaginé un programme autour du bien-être : séances de yoga, sport sur la plage et réveil musculaire mais aussi promenades pour découvrir la baie d'Authie, "un environnement riche et varié, superbe à faire découvrir à nos touristes", insiste François Goudeau, directeur de Berck Événements Loisirs Côte d'Opale.
Un début de saison amputé
Dans le camping des Tourterelles à quelques kilomètres du littoral, c'est tout un protocole sanitaire qui a aussi dû être mis en place, avec l'arrivée des premiers clients. Le but est aussi de rassurer une clientèle essentiellement venue de la région, cette année.Le dirigeant, Thierry Limantour, est d'ores et déjà conscient des pertes pour son établissement : "Normalement on tourne à plein régime dès le mois d'avril. Toute la période avril-mai-juin est perdue. En juillet et en août, on aura du monde, on sera remplis à 80-100 %, mais si on a 34 locations, on ne pourra pas en louer 35."Le manque à gagner causé par la crise sanitaire ne sera pas rattrapable pour ces commerçants de la région berckoise, mais ils espèrent une forte fréquentation estivale, un moindre mal.