Les personnes exilées et temporairement arrêtées à Loon-Plage ou Calais continuent de tenter la traversée vers le Royaume-Uni, au prix de nombreux risques. 160 personnes ont été secourues en moins de 24h.
Deux jours sous tension, pour ceux qui portent secours aux naufragés de la Manche. Selon la préfecture maritime, plusieurs opérations de sauvetage ont été nécessaires dans la nuit du dimanche 9 octobre et la journée du lundi 10. Au total, 160 personnes ont été sauvées alors qu'elles tentaient de rejoindre clandestinement les côtes anglaises, sans compter les sauvetages survenus dans la journée du 8, évoqués par les association dont Utopia 56.
Une situation qui ne fait que se répéter : faute d'accueil et dans l'espoir d'y trouver du travail, les exilés des campements de Calais et de Loon-Plage tentent inlassablement la traversée. Les réseaux de passeurs, malgré les sommes extorquées aux réfugiés, ne prêtent aucune attention à la sécurité des traversées. Elles sont fréquemment organisées dans des embarcations légères comme des canots pneumatiques ou même des kayaks, et souvent de nuit. Ces 160 personnes secourues étaient réparties dans seulement 4 embarcations.
La Manche, une des zones "les plus fréquentées au monde"
"Le patrouilleur de service public Flamant de la Marine nationale est engagé à deux reprises. Un première fois en fin de journée du dimanche 9 pour une embarcation avec 42 personnes au large de Dunkerque. Durant la nuit du 9 au 10 octobre, le PSP Flamant intervient une seconde fois dans le secteur d'Oye-Plage pour porter secours à une embarcation en difficulté. Il récupère à son bord 47 naufragés". Tous ont été déposés au port de Calais.
La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord diffuse une nouvelle fois une mise en garde à destination des personnes qui envisageraient la traversée vers l'Angleterre. "Ce secteur maritime est une des zones les plus fréquentées au monde, avec plus de 400 navires de commerce qui y transitent par jour et les conditions météorologiques y sont souvent difficiles. C'est donc un secteur particulièrement dangereux, notamment à une période où la température de l'eau va diminuer."
Ces 160 personnes ne représentent qu'un fragment des réfugiés qui ont tentée la traversée de la Manche le 9 octobre. Selon le ministère de l'Intérieur britannique, au moins 1065 personnes ont pris la mer, réparties dans seulement 25.