Le Brexit risque d'apporter son lot de changements, dans les ports européens.
À compter du 29 mars, le Royaume-Uni ne fera plus partie de l'Union européenne. Une échéance qui changera beaucoup de choses, pour les ports de la région... mais qui ne devrait pas pour autant bouleverser leur fonctionnement.
"Nous, nous sommes dans le corridor. On y est toujours, comme nos voisins dunkerquois y sont aussi et d'autres ports français" explique le PDG des ports de Boulogne-Calais Jean-Marc Puissesseau, se référant à la proposition de la Commission européenne de redessiner le corridor "Mer du Nord-Méditerannée".
Un projet qui risquait de réorienter le fret irlandais (100 000 camions par an, 5% du trafic) vers les ports belges et néerlandais et avait fait réagir Xavier Bertrand. L'Union européenne a par la suite démenti vouloir exclure les ports français.
Ce que l'on peut craindre, en revanche, ce sont les futurs contrôles douaniers et l'attente qu'ils vont susciter. "S'ils sont harmonisés das tous les pays, que ce soit en Belgique ou ici en France, y a pas de raison d'être inquiet" avance Frédéric Hubert, secrétaire CE CGT du port, qui tempère : "Ça risque de boucher un peu plus si on fait plus de contrôles ici qu'ailleurs. Forcément, ça pourra pas marcher."
En mars, Jean-Marc Puissesseau tirait la sonnette d'alarme sur le risque d'embouteillages au port. Il craignait près de 50 km de bouchons permanents à Calais et Douvres à cause des contrôles. Aujourd'hui, il semble plus serein : le port a anticipé ce problème en prévoyant des aires de stockage pour les véhicules.